Critique Ciné : Une Histoire Américaine (2015)

Publié le 27 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Une Histoire Américaine // De Armel Hostiou. Avec Vincent Macaigne et Kate Moran.


Que seriez-vous prêt à faire par amour ? Seriez-vous prêt à tout quitter pour suivre votre amour à l’autre bout du monde ? En l’occurrence ici, Vincent a suivi Barbara à New York. Sauf que voilà, les choses ont changé et Barbara ne veut plus de Vincent quand ce dernier décide maintenant de tout faire pour la reconquérir. Si j’aime bien la nonchalance qui va avec le jeu de Vincent Macaigne, je trouve dommage que ce dernier se retrouve bien souvent dans des films que j’ai énormément de mal à apprécier ou en tout cas à comprendre. Une Histoire Américaine utilise donc l’acteur comme beaucoup d’autres films auparavant sans parvenir à faire dans la grande originalité non plus. J’ai comme l’impression que Vincent Macaigne, autrefois acteur sympathique, est en train de devenir l’ombre de lui-même alors que les producteurs n’ont de cesse de lui offrir des rôles qui se ressemblent terriblement. On le voit donc faire encore et encore les mêmes choses, dans des décors différents. Ici nous ne sommes pas en plein Paris bobo ou encore en pleine campagne au bord d’un lac. Non, Une Histoire Américaine nous emmène à New York, un terrain jeu très différent et forcément moins français.

Par amour, Vincent a suivi Barbara à New York. Mais elle ne veut plus de lui. Obsédé par l'idée de la reconquérir, il décide d’aller jusqu’au bout…

Justement, au travers de New York il parvient à être plus original que dans ses précédents films. Ici, la mise en scène d’Armel Hostiou joue beaucoup. Ce dernier joue beaucoup de plans serrés, parfois même très sombres afin de montrer à quel point l’âge à abimé son héros. Pour ce second long métrage, on est tout de même un peu trop loin de Rives (2011) mais Une Histoire Américaine a au moins le mérite d’avoir de jolies séquences dans l’une de mes villes préférées au monde. Le regard porté par le réalisateur sur New York est très différent de ce que l’on a pour habitude de voir et c’est justement quelque chose que j’ai apprécié. Certes, Julie Delpy s’y prend beaucoup mieux par exemple, mais malgré l’inspiration certaine de ces comédies dramatiques indépendantes américaines qui fleurissent à Sundance, Une Histoire Américaine tente. Même si tout ne fonctionne pas forcément non plus. En effet, le scénario ne cherche pas à faire dans la grande originalité. On se retrouve donc avec une histoire de romance brisée, comme on en a déjà vu des milliers au cinéma (et notamment ces derniers temps). Ce sentiment de déjà vu ne peut qu’être accentué par le jeu de Vincent Macaigne. Par ailleurs, ce film a au moins le mérite de se construire en deux parties.

Les différences entre ces deux parties sont plus que radicales et tentent de mettre en scène la ville de New York sous deux points de vue (même si l’air ambiant est parfois un peu pesant à cause justement de ces clichés français, de cette volonté de tomber dans les facilités scénaristiques de la romance classique et brisée, etc.). Vincent, cet homme perdu, qui n’a qu’une seule envie sur Terre : retrouver celle qu’il aime, se retrouve donc dans tout un tas de pièges complètement différents. On peut être émerveillé je suis certain par ce film car il y a de très belles scènes mais globalement, je crois que je fais une saturation de plusieurs choses : de l’histoire que j’ai l’impression de voir constamment au cinéma ces derniers temps et Vincent Macaigne qui enchaîne trop de rôles similaires en si peu de temps. J’aurais tellement aimé que l’acte d’amour (rejoindre l’autre au bout du monde) soit le vrai angle narratif de ce film alors que ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres. Comme son héros, l’histoire erre donc dans les rues d’un New York très bien filmé mais cela va probablement s’arrêté là tant le plaisir pour moi n’a peut-être pas été autant au rendez-vous que je ne l’espérais.

Note : 4/10. En bref, déçu par Vincent Macaigne qui fait dans la copie de son propre jeu et par un scénario qui ne prend aucun risque.

Date de sortie : 11 février 2015