Deux spectacles, très différents l’un de l’autre, sont réunis dans cette page. Ils ont en commun de m’avoir procuré de belles images.
Le Collectif Bonheur Intérieur Brut raconte une histoire de nomades, vivant dans les arbres où ils partagent des poissons, une histoire sur échasses accompagnée par un accordéon, une famille entre Chagall et Kusturica, dont l’homme offrirait bien une maison et un mariage si la police n’arrivait pas pour déloger et remettre sur les routes ceux que rien ne sépare. Restent les images de tableaux dans les arbres, de dépaysement au coeur de la ville et de poissons pas plus bavards que cette famille N’importe où hors du monde.
Avec Mystica Salvaje, c’est le côté mystico-ancestral qui dérange et agace : un vieil homme aux longs cheveux gris, une jeune vierge vêtue de blanc et une musicienne en robe rouge. Des clichés, hélas. Mais une fois cette impression dépassée, on entre dans le jeu du feu, des chemins de flammes sur lesquels marchent les trois personnages, un serpent qui ondule, une boule jetée dans les airs et qui envoie sa chaleur alentour… Le feu fascine, dessine, ferme les cercles, ouvre les spirales. Les étincelles enveloppent la danseuse et la dernière image nous soulève, tous.