Tu le peux, fais marcher ton cerveau et ton coeur, rends-toi enfin utile
Ta façade illusoire, tes rodomontades, l'ire, tous tes accès de bile
Me semblent dérisoires, futiles et pathétiques, si vainement stériles
C'est debout en plein coeur des tempêtes que l'on trouve son style
Pour être un homme enfin il faut se décider à quitter ses guenilles
Et masques et faux-semblants, activer la parole, cesser d'être immobile
Oui, un homme pour être homme doit sortir de sa gangue d'argile
Avant il n'est qu'enfant, capricieux ou geignard, bredouillant des babils
Mais si l'on tarde trop, au milieu des humains, on trouve son exil.