Le village d’insertion rom de Saint-Ouen en cours d’expulsion

Publié le 24 juillet 2015 par Asse @ass69014555

L'histoire des relations entre les Rroms et la ville de Saint-Ouen n'est ni simple, ni récente. Une nouvelle page s'ouvre aujourd'hui, avec l'expulsion programmée du " village d'insertion " qui a eu lieu ce jour sans qu'aucun avis d'expulsion ne soit affiché au préalable ! L'association Droit au logement et le collectif de solidarité des Roms de Saint-Ouen ont manifesté le lundi 8 juin au soir devant l'hôtel de ville où se tenait un conseil municipal. Objectif : obtenir des solutions de relogement pour les 14 familles du village d'insertion rom qui doit fermer ses portes début juillet. Mais au final, toutes les personnes présentes sur le terrain ont été expulsées vers 10h et ne pourront revenir chercher les dernières affaires que lundi entre 10h et 18h. Avant que tout passe sous la pelleteuse. Les associations présentes sur place appellent à un rassemblement de soutien devant la mairie dès à présent.

Métro
Ligne 13 : Saint-Denis Université/Asnières Gennevilliers-Les Courtilles - Chatillon-Montrouge ( plan de la ligne)

RER C
Massy Palaiseau, Dourdan - Argenteuil, Montigny, Beauchamp ( plan de la ligne)

Situé au 41, rue de Clichy, ce " village " a ouvert ses portes en 2008, à la suite de l'évacuation-expulsion du campement de la rue Ardouin, qui avait accueilli jusqu'à 600 personnes. Une poignée de familles, triées sur le volet en fonction de paramètres plus ou moins clairs, s'étaient donc installées sur cette dalle de béton, dans des Algeco ou des caravanes. Au fur et à mesure des années, les associations chargées d'aider à leur insertion et les pouvoirs publics (mairie, préfecture) se sont désintéressées de leur sort. Aujourd'hui, 14 familles sont donc menacées d'expulsion, les mêmes pouvoirs publics exigeant d'elles qu'elles cèdent la place au projet immobilier de la société Séquano.

La solution est entre les mains des élus et des pouvoirs publics : la ville de Saint-Ouen, en application de la loi, doit impérativement garantir un terrain pérenne aux familles Rroms, qu'elles soient durablement installées sur le territoire de la commune ou simplement de passage. Avec l'aide de la préfecture, elle se doit de proposer de réelles solutions de logement aux habitants du " village " qui, après avoir passé 7 années sur cette dalle, souhaiteraient accéder à un appartement. Elle doit enfin, et de toute urgence, garantir sur le papier qu'à la rentrée scolaire de septembre aucun enfant Rrom ne manque à l'appel.

Nous avons besoin d'eux. Ils ont besoin de vous !