Ce film de Billy Wilder date de 1957, et il est tiré d’une nouvelle d’Agatha Christie portant le même titre. À Londres, Leonard Vole (Tyrone Power) est soupçonné d’avoir assassiné une veuve riche et âgée, qui, par le plus grand des hasards, venait justement de faire un testament en sa faveur. Il a besoin d’un avocat talentueux, car les apparences sont contre lui, son alibi étant aussi solide que les convictions trotskystes de madame de Fontenay.
L’accusé, Vole, est marié à Christine (Marlene Dietrich), une Allemande qu’il a connue à Berlin à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, et compte sur son témoignage pour être innocenté. Or Christine, belle mais aussi chaleureuse que la banquise, vient témoigner que l’heure à laquelle son mari est rentré à la maison n’est pas celle qu’il prétend, donc il a pu tuer la veuve. Vole est à deux doigts d’être condamné à la pendaison.
Or, le soir même, sir Wilfrid reçoit un coup de téléphone : une femme mystérieuse affirme détenir des lettres prouvant que Christine a un amant, et qu’elle a menti pour envoyer son mari à la potence afin de s’en débarrasser. L’avocat achète les lettres et les produit à l’audience. Scandale ! Christine a menti, Christine a chargé son mari pour le faire condamner, DONC le mari est innocent. Et voilà Leonard Vole acquitté, puisque le seul témoin à charge est une menteuse, infidèle et traîtresse. Il est aussitôt libéré.
Mais, le procès terminé, une conversation entre Christine et l’avocat révèle le pot-aux-roses : les lettres étaient fausses, c’est Christine qui les a fabriquées à seule fin de ruiner sa propre réputation et de faire acquitter son mari, dont : 1. elle est raide dingue, et 2. elle est bien placée pour savoir qu’il était vraiment coupable du crime ! Sublime dévouement conjugal, penses-tu, lecteur, et tu as raison. Une femme comme ça, tu en rencontres une, tu places illico tes gosses à la DDASS.
Oui mais voilà, Leonard, tiré d’affaire, laisse tomber sa femme, l’ingrat, car il en a rencontré une autre plus jeune, et s’apprête à partir avec elle sous les Tropiques avec l’argent dont il hérite. L’apprenant, Christine l’abat… et c’est elle qui a maintenant autant besoin d’un avocat qu’un cinéphile a besoin d’Allocine. Justement, sir Wilfrid recommençait à s’ennuyer !
Choisis ton arme et flingue la fin du film