WILLY VANDERPERRE était déjà à l’origine de la dernière campagne de Raf Simons, directeur artistique de Dior, pour sa propre marque. Les deux belges semblent former un duo efficace, et restent fidèle l’un à l’autre, créant un univers magique, sans exubérance, un conte qui se déroule dans des forêts sombres. Minimaliste, soit l’ adjectif qui revient de manière récurrente pour qualifier le travail de Raf Simons, et qui serait propre à une esthétique Belge. Willy Vanderperre, ou encore Peter Phillips ( maquilleur des plus grand défilés, collaborateur régulier de Chanel),font parties de cette nouvelle génération de belges, qui ont fait leur place dans l’univers de la mode .
Cherchant à capturer les émotions des mannequins, dans un noir et blanc qui permet de souligner les traits fins des visages et leur originalités propres, Willy Vanderperre vient dire la multiplicité de l’homme Dior. Il n’est pas un archétype, figé et impassible. Il est le reflet de son époque, pas élider par le poids de icônes du passé. L’esthétique de Willy Vanderperre met en avant les émotions du moment présent , d’un ressentit actuel, d’une jeunesse laconique. Alors sa rencontre avec l’homme Dior, homme de l’Eau Sauvage, homme en costume, peu paraître contradictoire: mais elle ne l’est en aucuns points. L’utilisation des lumières, le cadrage des corps, vient dire de la maîtrise du photographe, une maîtrise qui épouse les exigences de la maison Dior, qui ne se languit pas sur ses lauriers.
Kris Van Assche , belge lui aussi, n’est pas arrivé par hasard à la tête de la direction artistique de Dior Homme. Depuis 2008, il a su se défaire du lourd héritage d’Heidi Silmane et développer une nouvelle silhouette: plus légère, rompant avec l’uniforme Silmane qui avait envahit les rues. Le renouveau était indispensable, la silhouette Dior copiée et recopiée devait quitter le cliché qui l’emprissonait. L’esthétique simple, prêtant soin au détails et se détachant des décorations futiles propre à Van Assche ; mais aussi à Raf Simons ; semble être la clé qui renouvelle l’horizon de la mode, que se soit dans le prêt à porter, la photographie ou les accessoires.
Cette campagne met en scène les portraits d’hommes multiples, différents, liés par un costume par une esthétique, le long d’un plan en noir et blanc : la sophistication Dior.