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Demain, Manuel Valls signera en Gironde le contrat de plan État-Région, déjà paraphé en Poitou-Charentes. Plus de 2,4 milliards d’euros engagés !
Publié le 22/07/2015 par Jean-Bernard GillesLes travaux de modernisation ferroviaire (comme, ici, le TER Bergerac-Sarlat, achevé en 2006) occupent une place prépondérante dans les contrats des deux Régions.© PHOTO ÉMILIE DROUINAUD/«SO »
L'exercice est devenu rituel depuis la fin des années 1980. Et c'est Michel Rocard, alors Premier ministre, qui en est l'inventeur. Dans une France décentralisée où l'État avait déjà du mal à bien cadrer sa relation avec des collectivités locales enivrées par les premières années de décentralisation, il eut l'idée novatrice de ces contrats où il s'engage dans la durée avec les Régions sur de lourdes opérations d'aménagement du territoire ou de développement économique.L'intérêt majeur pour l'État - plus encore en ces périodes de disette budgétaire - est de « sanctuariser » ses interventions. Et, pour les Régions, d'afficher des priorités d'action et de s'y tenir dans le temps, même si les budgets annuels permettent de financer de nombreux autres dossiers, dans les lycées, sur le logement étudiant, l'aide à l'agriculture ou dans l'équipement de laboratoires.
Universités en Aquitaine
Le contrat de plan État-Région 2015-2020 sera signé par le Premier ministre demain à Latresne, lieu emblématique de la mandature Rousset consacré à la formation à la maintenance aéronautique. Il prévoit près de 1,4 milliard d'euros de financement. Les crédits ferroviaires sont encore une fois dominants, avec plus de 300 millions d'euros. Ceux consacrés à l'université et à la recherche sont imposants, du fait surtout de l'engagement de la Région, dont c'est la priorité absolue. La négociation finale a d'ailleurs permis d'obtenir une rallonge non négligeable pour les développements de l'université de Pau et des pays de l'Adour (Pau) ou de l'Estia (École supérieure des technologies industrielles avancées) à Bidart (64).Il est à noter que c'est l'État qui financera avec la métropole bordelaise l'achèvement de la mise à deux fois trois voies de la rocade de Bordeaux,
Alain Rousset s'étant engagé auprès de ses alliés écologistes à ne plus mettre d'argent sur les routes, à quelques rares exceptions près.Le Grand Port maritime de Bordeaux est, lui, fortement soutenu par l'État et par la Région et pourra approfondir son chenal, moderniser ses installations à Ambès, Bassens et Grattequina ainsi que développer son projet stratégique de terminal à conteneurs au Verdon. Les crédits de transition écologique et énergétique sont aussi importants en masse globale (312 millions d'euros) mais ne représentent en Aquitaine que 95 euros par habitant, contre 144 euros en Poitou-Charentes avec une plus forte implication de l'État.
Routes en Poitou-Charentes
La Région, autrefois présidée par Ségolène Royal, a quant à elle signé son contrat de plan le 4 mai dernier. Il prévoit près de 1 milliard d'euros de financement. Le volet routier y est aussi bien présent, avec la deux fois deux voies Reignac (16)-Chevanceaux (17), la RN 141 à l'est d'Angoulême et la desserte du littoral charentais. Tout comme le volet ferroviaire, avec l'électrification de l'étoile autour de Saintes, la ligne Saintes-Royan recevant 146 millions d'euros pour se moderniser, ce qui permet à la cité balnéaire d'entrevoir son
TGV pour 2021.Le Grand Port maritime de La Rochelle, premier port de la façade atlantique de la future grande région, aura 50 millions d'euros pour ses travaux (anse Saint-Marc, Chef-de-Baie, la Repentie). Seules les collectivités charentaises-maritimes et l'État, à hauteur de 12 millions d'euros, les financeront, la Région n'y affichant aucun crédit dans le contrat de plan qui engage, comme en Aquitaine, les signataires jusqu'en 2020.
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