La suite du repas est donc tout aussi gourmande et ajustée avec les vins qui sont offerts. Le Léoville Barton n'est pas de première jeunesse, il est donc apprécié sur un plateau de fromages peu affinés dans l'ensemble pour permettre que les palais y trouvent le plaisir d'un vin intégralement complexe en communion avec les mets.
Parmi ces fromages, citons de la tomme de Brebis, absolument délicieuse.
Le dessert se prend sur un bavarois au Grand Marnier aux oranges confites. Le Sauternes est délicatement vieilli et ne souffre nullement des arômes confits du dessert. Même il les emporte gaillardement ayant lui-même des notes rôties plaisantes et précises de raisin de corinthe et d'orange.
Saint Julien : Léoville Barton 1978
La robe, soutenue à assez profonde est évoluée (orangée à brune). Le bouquet est complexe et intense, avec des arômes de poivron jaune, de tabac brun, de résine, d'humus, de légère truffe noire, de fruits patinés par le temps (cassis dominant) et de légères épices douces. La bouche offre une texture très veloutée à soyeuse, les tannins sont fondus dans un corps fuselé assez bien dessiné, rehaussé de fruits cuits. La finale d'une bonne allonge est persistante, complexe, tenue par des tannins bien polis, et fraîche. Note plaisir 16
Sauternes : Château Charrier 1994 ( demi-bouteille)
La robe est ambrée. Le nez évoque le safran, le curry, l'abricot, l'orange amère, avec des notes de thé, et de raisins de Corinthe. La bouche est assez sèche, avec un déficit de chair et de gras, une sensation de vin vieilli prématurément dans un millésime peu doté en botrytis. La finale est fraîche, persistante, aérienne et le vin vaut surtout par sa complexité aromatique. Note plaisir 14
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