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Si le souci de la politesse est souvent considéré comme l’apanage des plus anciens, certains jeunes s’élèvent aujourd’hui comme les dignes défenseurs de cette belle tradition française. C’est le cas de Vald Sullyvan (rien à voir avec le yéti turquoise de Monstres et cie) qui, dans son dernier opus nous indique comment ce qui devait être au départ une simple visite de courtoisie a soudain tourné au drame. Le récit de notre correspondant Emile Mille-Mille nous démontre combien tout cela aurait pu être évité…
Tu peux être de la cité de la Rose des vents sans pour autant retrouver ton chemin
L’histoire est simple, quotidienne, presque banale. On retrouve un groupe d’ami, affairés à débattre de choses et d’autres dans une cave de Seine-Saint-Denis (et une amie du groupe, occupée à se débattre pour sortir de la dite cave). S’invite alors un importun manquant manifestement d’éducation. La suite, nous la connaissons tous : il a pas dit bonjour, du coup il s’est fait niqué sa mère ! Chez Vald (de Troie), la politesse est une qualité essentielle avec laquelle on ne transige pas. Ce digne descendant de Madame de Staël, fils adultérin de Nadine de Rotschild et de Kim Jung Il, aime à remettre les bonnes manières au cœur du débat.
Premier expert polyvalent protocole/proctologue, il nous fait partager son exaspération confinant au courroux (coucou roucoucou stash stash). Quand il déclame “Nan, fallait mieux dire bonjour”, il n’exprime aucun ostracisme envers le buccolique canton suisse mais plutôt la mise en exergue de l’impérieuse nécessité des règles sociales (Si, si ! Tout ça ! J’vous jure mais il a un très bon esprit de synthèse).
Car en fait non, l’histoire est compliquée (c’est la deuxième partie de la démonstration du trublion aulnaisien). L’individu aurait en fait dit “wesh”. Se pose alors clairement la question de savoir si “wesh” peut être assimilé à une forme de salutation formelle. La réponse est clairement non ! Climax de la diarhée verbale, “wesh” est au mieux une marque de désodorisant à chiottes, au pire un nouveau magazine dédié au R’n’B féminin.
Vald le vampire
Manifestement fan dyslexique d’un empaleur roumain du XVe siècle (n’ayant malheureusement jamais signé chez Dorcel) et cousin du remarquable sang-bleu aveyronnais (le célèbre Vlad duc de Millau), Vald oise un peu mais a tôt fait de comprendre combien un contexte social difficile n’autorise en rien à s’affranchir des règles de politesse. La Seine-Saint-Denis étant depuis toujours une terre de traditions où sont cultivées l’amour de la langue française et des arts de la table (voire les deux en même temps dans les cantines scolaires), le jeune Vald reçoit une éducation classique chez les frères (enfin chez les siens !) sans étouffer une sensibilité artistique naissante qu’il exprime en torturant des koalas de compagnie ou en se rendant à la supérette acheter du sang-pour-sang bio (ben voui c’est un vampire quand même).
Dans ces valeurs initiées très tôt, “bonjour” est donc une locution essentielle à toute entrée en relation, là où le quidam parisien se contentera d’un signe de la tête ou d’un majeur levé (en voiture) et le sudiste d’un sonore mais néanmoins amical « enculé ». Loin d’être suffisantes pour notre jeune playmobil en baggy (ah si ! mate la coupe quand même), ces manières ont donc invité Vald à réagir par la parole en nous gratifiant d’un morceau finalement très enlevé. Somme toute un discours utile qui nous démontre une nouvelle fois qu’il n’y a pas qu’en hiver que Vald il sert. Cet engagement fort fut en son temps partagé par Dany Boon dont la progéniture se refusait à saluer l’assistante sociale et à qui Vald à certainement ici voulu rendre hommage (plus qu’à Richard Anconina qui n’a jamais su dire bonjour).
Nous aimerions clore cette histoire par une issue réconfortante (et des cœurs avec les mains) mais malheureusement, nous n’avons actuellement aucune nouvelle de la maman de l’individu !
Gabriel