Devenir adulte pour vrai de vrai

Publié le 22 juillet 2015 par Lamallette @Lamallette1

Devenir adulte pour vrai de vrai

Par Mélissa Lévesque

En avril, j’ai terminé mon bac en communication, rédaction et multimédia à l’Université de Sherbrooke. Jusqu’au début du mois de juillet, j’ai accumulé les projets et je me suis même permis de «prendre ça molo» pour l’été. J’étais pas pressée de me trouver un emploi, c’était sans doute les derniers moments que je pouvais vivre dans l’illusion que j’étais encore une petite fille. Puis c’est arrivé. J’ai décroché un emploi. Pour moi, c’était le signe ultime que j’étais finalement une adulte. Une vraie. Et c’est pas mal à ce moment-là que j’ai réalisé que la vraie game commençait.

J’ai compris qu’à partir du moment où ma nouvelle patronne m’a annoncé que j’étais embauchée, j’allais avoir des vraies responsabilités d’adultes. Des trucs à payer par moi-même, sans l’aide de mes généreux parents qui m’ont soutenu financièrement tout au long de mon parcours académique. Du ménage. Parce que quand on est étudiants, on a le droit de traîner, on est trop occupés à étudier. Mais quand on est des adultes, c’est mal vu d’avoir un appartement/une maison en désordre. De la liberté. Mais t’sé au fond, la liberté, ça pouvait attendre. J’avais pas réalisé que la liberté, c’était d’avoir un appartement, mais c’était aussi devoir le payer, l’entretenir, faire de la bouffe… J’avais pas encore pensé au fait que oui, j’aurais ma belle petite voiture pour me déplacer où je voulais, mais que je devais aussi payer le gaz, les plaques, les assurances, alouette. J’avais pas pensé que la liberté, c’était synonyme de responsabilités.

Bref. Je suis une adulte en formation. Et là, c’est pas mal plus réel que quand j’ai eu 18 ans et que mes parents me félicitaient d’être «enfin une adulte». Parce qu’au fond, à ce moment-là-, j’étais encore une enfant.