La reine des neiges de Tony Ward Automne-Hiver 2015

Publié le 22 juillet 2015 par Pascal Iakovou @luxsure

8 juillet 2015 16h30. Sophie quitte son agence plus tôt que prévu. Les bouchons sont interminables. Elle finit par retrouver son loft et contacte son acolyte Laura.

« Choupette, je viens tout juste d’arriver à la maison. Tu passes ?

– Tu lis dans mes pensées ! À toute ! « 

Exténuée par une fournaise estivale, Sophie s’endort sur son balcon. Lorsqu’elle ouvre les yeux, elle se retrouve face à un panorama totalement éblouissant. Des montagnes de glace, de la neige à perte de vue et un château accessible par un escalier de verre. Elle s’interroge sur le lieu où elle se trouve. Installée sur un siège de glace, Sophie veut élucider ce mystère. Elle se dresse sur ses jambes. Mais l’exercice s’avère périlleux. Vêtue d’une somptueuse robe de bal bleu océan au bustier en forme de stalactites, Sophie appelle au secours. De petits êtres en forme de bonhommes de neige accourent et l’aident à se lever.

« Vous êtes déjà réveillée ma reine ? Vite, vite ! Hâtez-vous, vous devez vous changer ! Le bal va bientôt commencer ! Suivez-nous !!

– Des bonhommes de neige qui me donnent la main… Ils parlent… Ils m’appellent ma reine. Oh purée…. C’est le Veuve Cliquot de la veille qui commence à faire effet. » Effrayée, Sophie ne laisse rien transparaitre. Elle suit ces choses jusque dans une grande salle ornée de somptueuses robes de gala. C’est une nuée de robes aux tons froid, gris perle blancs et orangés. Ces oeuvres d’art semblent avoir été taillées dans les minéraux d’une grotte souterraine.

Bouche bée, Sophie se rue sur ces joyaux aux pierres précieuses. Au moment où elle s’empare d’une de ces créations, celle-ci s’évapore. Comme tirée d’un doux rêve, elle finit par s’éveiller.

« Sophie.. Sophie… Debout là-dedans ! Réveille toi ma biche.
– Tu me croiras jamais ! J’étais la reine des neiges et j’avais une énorme penderie avec des robes magnifiques !!
– Sérieusement… Avant hier, je t’ai montré les photos du défilé Tony Ward, preuve à l’appui. T’as tellement apprécié que tu en as rêvé.
Ça doit être ça. Ce qui est sûr, c’est que ces robes ont tout pour faire rêver. »

Comme plongé dans un conte d’Andersen, Tony Ward nous transporte dans un monde givré où la femme combat cette période de grand froid à sa manière. Elle domine la saison hivernale en dévoilant ce qui y existe de plus beau.

L’hiver n’est pas apprécié à sa juste valeur. Avec cette collection, Tony Ward démontre que le vent glacial peut prendre la forme d’une caresse réconfortante.