Il y a eu un «Paris d'avant». C'était celui qui existait avant le Paris bobo tout beau de Bertrand Delanoë puis d'Anne Hidalgo.
Comme rien n'est trop beau pour la fête et le touriste, j'imagine que la dame-pipi de notre enfance fait tache après des dizaines d'années de loyaux services.
La Mairie de Paris a donc décidé il y a quelques temps de confier la gestion des toilettes publiques à un prestataire grand luxe spécialisé dans les toilettes design propres sur elles et implantées dans les hauts lieux de tourisme.
Une société hollandaise qui n'en a rien à f... du droit français a déroché le jambonneau du mât de misaine et la voilà à congédier sans tambours ni trompettes les dames-pipi qui étaient dans la place depuis trente ans.
Avec une belle hypocrisie, la Mairie de Paris fait semblant de s'étonner alors même qu'on sait que cette société procède ainsi puisqu'elle a agi de même avec les toilettes de la SNCF qui l'avait pressenti pour un service similaire.
Je vomis cette municipalité de la gauche caviar hypocrite qui lâche en rase-campagne à peu près toujours les mêmes : ceux qui bossent et sont modestes. Les autres, soit elle les assiste, soit elle leur déroule force tapis rouges à coups de velib, d'extension de Roland Garros, de Paris-plages et de Jeux olympiques.
Je n'ai plus tellement envie d'écrire sur mon blogue depuis un moment tant la politique devient ennuyeuse, mais tout de même, la bien-pensance insupportable de la gauche parisienne me contraindra toujours à réagir à intervalles réguliers.
Notez que j'attaque la gauche, mais j'ai de sérieux doutes sur la droite locale. J'ai bien noté qu'elle a bêtement approuvé la candidature parisienne aux jeux olympiques et je la soupçonne de partager les rêves de grandeur et de boboïtude de l'actuelle maire de Paris et de ses amis.