“Il était quatre heures, les étoiles pâlissaient tout doucement mais les agents qui effectuaient une ronde sur la route de Paris à Châtillon, dans la voiturette de la Préfecture, ne s'en occupaient guère. Il s'agissait bien de poésie pendant le service! Cependant, tout était calme. Seule, au bout de la route, une lueur de phares d'auto baignait les arbres.
Brézé, le conducteur de la voiture de la police, se “mit en code”.
Brézé fit encore quelques appels pour obtenir l'application de réglement par le conducteur récalcitrant lorsque la voiture se mit à tourner et, à toute vitesse, fonça sur Versailles.
Au vol, cependant, le brigadier Drezen, qui dirigeait la ronde, avait pu relever un numéro.“
La voiture essaya de rattraper les fuyards, mais en passant près de l'endroit où avait stationné l'auto, un des agents aperçu deux formes qui ressemblaient à des sacs de pommes de terre. Le agents s'arrétèrent. Il s'agissait bien de deux sacs. Mais, horreur! Ceux-ci contenaient les restes momifiés d'une femme. Dans l'un se trouvait le tronc et, dans l'autre, les jambes et le crâne.
S'agissait-il d'une momie volée à un musée? Probablement pas. Une personne, désespérée de voir mourir un être cher, l'avait peut-être fait momifier pour la garder auprès d'elle?
Les résultats de l'enquête scientifique apporteraient peut-être quelque lumière?
Les sacs portaient l'inscription, “Ameline, Saint-Malo”…
J'ai trouvé cette coupure de presse du journal La liberté du vendredi 14 juillet 1933 dans mes précieuses archives parisiennes. Au dos d'un article consacré aux “embellissements du Palais Royal”, a été conservé par hasard ce “papier”, non signé, au style littéraire dont l'atmosphère rappelle l'ambiance des romans de Simenon. On n'écrit plus ainsi messieurs dames! Et c'est bien dommage!
Je ne sais rien de plus sur cette affaire, mais je vais enfiler mon imperméable et coiffer mon chapeau mou… Les assassins n'ont qu'à bien se tenir!
Si vous voulez participer à l'enquête ou envoyer vos indices, n'hésitez pas!