L'Etat va débloquer plus de 600 millions d'euros pour son plan d'urgence en faveur des éleveurs français en difficulté, afin de les aider à alléger leur trésorerie, dont 100 millions d'annulations de charges et de cotisations et 500 millions de reports.
Ce plan comprend 24 mesures avec, en première priorité, un redressement des cours et des prix.
Sur le terrain, si dans certaines régions, comme le calvados, la FDSEA appelle à suspendre le mouvement, les blocus continuent ailleurs.
C'est le cas dans le nord Finistère, où la Nationale 12 est toujours coupée à la circulation ce soir au niveau du pont routier de Morlaix. Les agriculteurs ont reçu en milieu d’après midi, la visite du sous-préfet de Morlaix. Et ils prévoient de poursuivre le blocage au cours de la nuit de mercredi à jeudi.
Yves-Hervé Mingam, responsable de la filière porcine, au syndicat des Jeunes Agriculteurs 29 se trouve sur place avec ses collègues.
Ailleurs dans le nord du département, le blocus sur le pont de l'Iroise à Brest a été levé mais il reste, pour l'heure, fermé à la circulation. Et les éleveurs ont décidé, là aussi, de poursuivre leur mouvement en bloquant le rond point de Pen Ar C'hleuz à l'entrée de la ville pendant quelques heures, avant de se rendre à l'échangeur de St Eloi.
Dans les côtes d'armor, la tension a été très vive au cours de la nuit de mardi à mercredi, entre les forces de l'ordre et les agriculteurs qui ont dévasté le parking de Leclerc. L'hypermarché de Lannion n'a pu ouvrir ses portes que cet après-midi.
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Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture, plus de 10 % des exploitations sont aujourd'hui au bord du dépôt de bilan en France.