ALZHEIMER: Salive et LCR, les grands progrès vers la détection précoce – Alzheimer's Association International Conference 2015

Publié le 22 juillet 2015 par Santelog @santelog

Seuls 45% des personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer ont appris le diagnostic par un médecin. La détection précoce de la maladie est sans doute aujourd’hui l’un des enjeux majeurs de la recherche sur l’Alzheimer, alors que les traitements médicamenteux sont peu efficaces et que seules les thérapies cognitives peuvent réduire la progression de la maladie. C’est aussi l’un des thèmes principaux développés cette année à l’Alzheimer’s Association International Conference 2015 avec, en exergue, les scans du cerveau, les tests de mémoire mais aussi le principe du test salivaire, déjà testé dans la maladie de Parkinson, qui pourrait représenter l’avenir du diagnostic pour les maladies neurodégénératives.

La maladie d’Alzheimer débute par des changements dans le cerveau qui se produisent sans manifestation de symptômes particuliers, des décennies avant l’apparition de troubles de la mémoire et de la pensée, qui une fois détectés accélèrent avec la progression de la maladie. Aujourd’hui, le diagnostic de la maladie d’Alzheimer reste tardif. Le diagnostic précoce ou la capacité de  » prédire  » l’apparition ou le risque de maladie permettrait d’augmenter la fenêtre d’intervention –et d’organisation pour le patient-. Ce serait aussi une opportunité pour la recherche sur l’Alzheimer.

Des biomarqueurs liquide céphalo-rachidien (LCR) ont été reconnus comme de forts prédicteurs de la maladie d’Alzheimer et leur précision serait bienvenue pour compléter les données d’autres outils de diagnostic, comme les tests de mémoire ou l’IRM du cerveau. La neurogranine, une protéine qui se trouve seulement dans le cerveau et est impliquée dans les voies de communication entre les cellules du cerveau, appelées voies de signalisation synaptiques, apparaît ici utile dans l’évaluation de la santé cognitive. Car ses niveaux dans le LCR sont élevés chez les patients Alzheimer.

Le PET Scan (ou Tomographie par Émission de Positrons) représente également un outil de détection prometteur car il permet d’obtenir des images de l’inflammation dans le cerveau, donc de détecter la maladie mais aussi de suivre la réponse aux traitements. Alors que des composés d’imagerie PET pour mieux détecter les plaques amyloïdes dans le cerveau ont déjà été approuvés par la FDA, des progrès importants réalisés dans l’imagerie TEP, sont également présentés lors de la Conférence. Ils permettent de détecter ces enchevêtrements de protéine tau caractéristiques aussi de la maladie d’Alzheimer.

Le test salivaire est l’outil qui retient le plus l’attention lors de cette Conférence sur l’Alzheimer, même si les chercheurs soulignent qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir avant d’aboutir à la pratique clinique. Des neuroscientifiques de l’Université de l’Alberta (Canada), identifient des substances dans la salive qui différencient les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (n = 22), de déficience cognitive légère (n = 25) ou qui suivent un vieillissement normal (n = 35). Ils aboutissent à de fortes associations entre certaines substances et les capacités cognitives. C’est donc une première étape, très prometteuse vers le test salivaire avec ses avantages évidents : au-delà de la facilité d’accès à ce fluide corporel, c’est la possibilité de trouver des cibles pour le traitement pour traiter la composante métabolique de la maladie d’Alzheimer.

Pourquoi ne pas combiner ? Des chercheurs de la Johns Hopkins préconisent de combiner ces différents outils de diagnostic. Sur 189 participants cognitivement sains au début de l’étude, ils montrent qu’une combinaison diagnostique permet de prédire le développement de la déficience cognitive légère, à 5 ans. Il s’agit de :

·   2 tests de mémoire et de réflexion ((the Digit Symbol and Paired Associates Immediate Recall tests),

·   l’évaluation des niveaux de 2 protéines différentes dans le LCR (bêta-amyloïdes et p-tau).

·   2 types d’IRM du cerveau, l’un évaluant l’épaisseur du cortex entorhinal droit et l’autre le volume de l’hippocampe.

Ce petit ensemble de facteurs permet de prédire et de détecter, avec une précision importante, qui parmi des sujets sains sur un plan cognitif, va développer une déficience cognitive légère en raison de la maladie d’Alzheimer.

Source: AAIC RESEARCHERS REPORT NEW WAYS TO PREDICT THE DEVELOPMENT OF ALZHEIMER’S DISEASE

Possible New Saliva Test Reported at Alzheimer’s Association International Conference 2015 et CNN via New saliva test may catch Alzheimer’s disease early

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