Ray Donovan // Saison 3. Episode 2. Ding.
L’absence de Ray au foyer Donovan est une façon importante de rappeler aussi les enjeux de cette saison qui sont loin d’être aussi familiaux que lors des deux saisons précédents. Les deux premières saisons de Ray Donovan avaient par certains aspects la volonté de parler de famille. Ce n’est pas une surprise de voir la série aller dans cette direction différente cette année, de sortir un peu de ce schéma façon Le Parrain et autres films de gangsters afin de proposer un truc plus original. Ray est le héros de la série, il le reste et Ray Donovan compte bien nous le démontrer. Cet épisode est donc gonflé à bloc de moments appuyés, pour le meilleur comme pour le pire. Cet épisode passe du temps sur les autres personnages afin de voir où ils en sont dans leurs vies. Cela commence par Terry qui fait ce qu’il peut pour survivre jour après jour en prison. Il reçoit des paquets de la part de Ray mais il ne veut pas de l’aide de son frère. C’est terrible mais d’un autre côté, on ne peut pas dire que Terry soit le plus enclin à accepter l’aide de son frère quand on sait ce qui s’est passé les années précédentes avec Ray et les autres. Dans un sens, c’est presque la faute de Ray si Terry est en prison. La partie se déroulant en prison n’est pas mauvaise et permet justement de voir où Terry en est et ce qu’il doit faire pour rester en vie.
D’un côté, si j’aime bien ce que Ray Donovan fait de Terry, je trouve que cela reste encore un peu décousu du reste de la saison. Disons que le potentiel de voir le tout évoluer dans une direction différente est très mince pour le moment. Mais pourquoi pas développer l’univers carcéral, potentiellement pour y glisser d’autres personnages par la suite. Heureusement que la présence de Joseph Gatt (Banshee) apporte un peu de piment à cette sacrée petite histoire. Le combat dans la prison est donc une façon de rappeler que Terry veut s’en sortir tout en profitant aussi un peu du système carcéral (prouver sa loyauté, etc.). Ray Donovan est une série spécialisée dans les relations étranges mais celle de Bunchy et Teresa doit probablement être la plus étrange de toute. Je trouve que leur façon de voir les choses a beau être sympathique, ce n’est pas si facile que ça. En tout cas, pas de mon point de vue. Bunchy aime se masturber dans son bureau (ce qui permet aussi de rappeler que Bunchy est un sacré pervers) pendant qu’elle s’entraine. Mais cette relation, développée dans l’épisode précédent, est toujours aussi drôle. Cela va en tout cas dans le sens que j’espérais.
Mickey a la chance d’avoir plus de chance mais je suis persuadé que cela ne va pas durer longtemps avant qu’il ne replonge la tête la première. Car Mickey il est comme ça depuis le début. Ray Donovan tente de lui donner la chance de prendre sa place à nouveau. Il est maintenant en charge des prostituées et on va lui apprendre à utiliser Internet car bon, plus personne ne travaille dans les rues désormais. Il y a de moins en moins de boulot. Le côté prostitution pourrait permettre à Mickey à la fois de se retrouver dans de beaux draps mais également de parler d’un autre pan de l’histoire de Los Angeles et de ses bas fonds. Car pour moi, Ray Donovan a toujours été une série sur Los Angeles et ses parties les plus sombres. Je crois donc que la série est toujours aussi parfaitement écrite de ce point de vue là. Mickey voit donc des opportunités intéressantes dans cette opération et je suis certain que la fin est proche. Pas pour lui, mais pour cette première partie de la saison. L’histoire de Mickey est en plus de ça la plus écartée du reste. Rien de bien intéressant n’a été installé pour le moment même si les perspectives me plaisent (et c’est déjà beaucoup je trouve). Et enfin, il y a notre ami Ray, cet homme au charisme de fer.
Paige Finney (incarnée par Katie Holmes) contacte Ray afin de lui demander d’assurer la protection d’un quarterback star qui a couché avec la femme d’un Navy SEAL. En somme, ce dernier a envie de se venger et Ray doit protéger tout le monde. Il doit donc convaincre le SEAL d’encaisser un chèque de l’équipe du quarterback sauf que l’on sait pertinemment qu’il y a une vraie anguille sous roche, notamment car Paige a trompé Ray. Elle ne lui a pas tout dit (sinon cela aurait été dommage). Les rebondissements sont ici assez étonnants et donnent l’occasion à la série de faire d’autres choses tout aussi sympathiques. Je ne m’attendais pas forcément à ce que Katie Holmes soit aussi intéressante dans Ray Donovan que prévu mais c’est le cas. Je pense que Ray a beau continuer ses petites histoires presque sous formes de cas de la semaine, mais cela me plaît. C’est l’une des branches qui permet justement à la série de garder une certaine forme de stature ou en tout cas, une certaine forme de caractère. C’est assez amusant aussi dans son ensemble, grâce à quelques bonnes répliques, le côté très sombre et inexpressif de Ray, etc. Finalement, Ray Donovan s’est éloignée de son histoire dynastique cette année afin de faire d’autres choses et c’est un mal pour un bien même si certains personnages (Bunchy et Mickey) doivent encore nous prouver leur valeur ajoutée.
Note : 7/10. En bref, encore un bon épisode de Ray Donovan.