Christian Dada printemps été 2016 : un insoumi légendaire

Publié le 21 juillet 2015 par Pascal Iakovou @luxsure

De Marlon Brando, à Ryan Gosling ,blond platine et tatoué dans  » A place beyond de pines », et sans oublier le mythique Easy Rider, la figure du « biker » est toujours présente dans l’histoire du cinéma.  Perpétuant avec lui l’image d’un homme libéré de la société, se laissant guider par ses envies ; bandana noué autour du cou. Donnant des envies de se laisser faire vibrer par le coup de starter d’une Harley, ce rebelle inspire plus que les réalisateurs : les stylistes et créateurs reprennent sa garde-robe pour et en fond des pièces  intemporelles. Boots, veste à franches ….allons dompter la route .





Christian Dada : tout est dit. Dans l’élan de provocation et de rupture propre au dadaïsme, les collections du créateur, dont la marque fut fondée en 2010- jouent avec les conventions de la mode, avec les pièces classiques, et construit des vêtements comme des éléments de revendications ; comme des étendards pour une esthétique nouvelle. Il semble alors tout naturel que le créateur s’attaque à la figure sombre de ce rebelle de cuir.

Résister au dépérissement, se rappeler qu’au-delà des chaînes d’infos en continus, du canapé, la télé le crédit à payer, il existe des hommes indépendants, qui vivent selon d’autres idéaux. Etat d’esprit d’un  Brando moderne. Casquette en cuir, Jeans serrés au-dessus de la cheville, boots, vestes perfecto ou bombers. Sans avoir vu le film, on connaît l’image et ce qu’elle signifie. Christian Dada la reprend, et retravaille les cuirs à l’aide de la broderie traditionnelle de la japonaise Yokoburi et les applications de jacquard de Nishijin. Une silhouette masculine qui laisse transparaître, une certaine fragilité. Rebel, certes, mais emprunt des tourments de sa génération.

Que ce soit le mouvement dada, ou Marlon Brando, ce sont des précurseurs contestataires qui inspirent le jeune créateur. Référence maîtrisée, cette collection leur rend un bel hommage.