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Ce n’est pas un roman, c’est une cascade, une fontaine lumineuse …..

Par Citoyenhmida

La littérature suédoise est foisonnante et elle s’adapte très bien à la plupart des traductions. Ces dernières années ont donné l’occasion à des milliers de titres suédois d’être traduits dans des dizaines de langue.

Comment expliquer ce succès sans un véritable talent des écrivains de ce pays nordique qui leur permet d’accéder aisément à l’universel en tout en restant profondément ancré à leur société.

Le cas de MILLENIUM” de Stieg LARSON est caractéristique de ce phénomène.

Quand ma fille aînée m’a donné un roman, elle m’avais prévenu : “je suis sûr que tu ne le lâcheras pas avant la dernière page!”
Et elle a eu raison !

Quand on entame la lecture de “LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FETER SON ANNIVERSAIRE” de – que l’on trouve en édition Presse de la Cité POCKECT année 2012 -, on est immédiatement plongé dans un univers bizarre et inattendu : un centenaire renonce à la fête organisé par sa maison de retraite et la poudre d’escampette!

le vieux

Que peut-il arriver à un homme de 100 ans, perclus de rhumatismes et sans argent, qui se retrouve par sa propre volonté dans la rue?

Tout le génie romanesque de Jonas JONASSON consiste à ne pas laisser le lecteur se poser trop de questions mais de l’entraîner dès les premières pages dans une cascade d’aventures, dans un feu d’artifice de situations rocambolesques, dans une fontaine lumineuse de rencontres , dans un torrent de personnages les plus bizarroïdes!

Pas une page sans un nouveau rebondissement, sans une nouvelle situation, sans un nouveau gag, un nouveau jeu de mots, sans un nouveau personnage, un nouveau pays !

Pas un instant de répit pour le lecteur : le roman est tellement “romanesque”, je dirais même picaresque même s’il s’agit d’une oeuvre suédoise, que l’envie de savoir où l’auteur veut nous mener est intenable!

Entre vieux délabrés, jeunes délinquants, policiers compétents mais dépassés, femme en rupture de ban avec la société, procureur incompétent mais ambitieux, éléphante perdue dans la campagne suédoise, vendeur de saucisses, chienne-policier super efficace, chef de bande de motards devenu trafiquant de drogue, et bien d’autres personnages les plus pittoresques, le lecteur avait tous les risques de perdre le fil!

Surtout que tout cela tourne autour d’une valise remplie de 50.000.000 couronnes suédoises!

Et que forcément, cela provoque des meurtres, des accidents, des poursuites …

Sans oublier, mais on ne peut les oublier, les flash-back de la vie du héros : Allan qui a tout connu dans son existence! Il est devenu artificier par hasard, puis il a mis au fil des occasions qui se présentaient son savoir-faire au service de causes auxquelles ils ne croyait pas ou qui le concernaient pas !

A certains moments du roman, on se croirait dans “Forrest Gump” : le héros rencontre des chefs d’état, il discute avec Franco, il dîne avec Staline, il trinque avec le président Truman sans complexe, il fréquente l’épouse de Mao Tsé Tong, il discute avec Kim Il Sung le coréen, J’en passe et de bien plus connus ! Et bien sûr, il rencontre Richard Nixon! Je parlais bien de Forest Game !

Toutes ces rencontres semblent tellement naturelles! La vie de notre héros est en effet réglée sur un adage qu’il tient de sa mère et qui lui sert de crédo : “Les choses sont ce qu’elles sont et seront ce qu’elles seront!“.

Tout cela est raconté avec une aisance extraordinaire et un humour décapant qu’on finit par y croire !

Alors un conseil pour cet été, cherchez ce roman, lisez-le : je vous garantis quelques grands moments de plaisir !


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