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« Il était une fois dans le métro » de Karen Merran

Par Douceurlitteraire

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Quatrième de couverture:

Ce que la pétillante Maya préfère dans sa routine quotidienne « métro, boulot, dodo », c’est le métro. Elle aime observer les gens et imaginer leur vie. Chef de produits capillaires au sein du service marketing de Beauty Corporation, c’est aussi dans le métro qu’elle trouve les idées de shampoings ou de soins les plus innovantes. Un matin, à la station Saint-Lazare, elle se fait voler son portable, et voit un homme courir pour rattraper son agresseur. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Roger, un SDF qui gagne sa vie en vendant le Guide des restos pas chers… Roger l’émeut, et elle décide de l’aider en élaborant une stratégie: trouver une idée originale qui lui permette de sortir de l’impasse. Un projet bien ambitieux, et pas très réaliste. Mais la générosité peut devenir contagieuse, et parfois provoquer de belles surprises.

Mon avis:

Une belle histoire qui redonne le sourire et qui veut faire croire à la bonté des gens. Le naturel de Maya est touchant et son envie de changer la vie de Roger nous renvoie à ce que bon nombre d’entre nous ont sûrement déjà imaginé: et si je donnais un peu de mon temps pour aider quelqu’un dans le besoin…

L’histoire se passant dans le métro parisien, j’ai pu parfaitement me projeter dans l’histoire ayant moi-même vécu à Paris. La diversité de la population et la foule grouillant dans les sous-sols est une vraie mine d’or pour  qui aime prendre le temps d’observer les gens. L’imagination débordante de Maya lui insuffle la plupart de ses idées marketing mais c’est surtout grâce à elle qu’elle va foisonner d’idées, parfois un peu farfelues, pour tenter d’aider Roger.

Issue d’une famille juive la couvant plus que de raison, Maya cherche le prince charmant et ne supporte plus les remarques et allusions incessantes de sa famille sur sa quête d’âme-sœur. Les réunions familiales donnent lieu à des situations embarrassantes pour notre narratrice mais la joie de vivre et l’humour de sa grand-mère m’ont souvent fait sourire.

J’ai passé un très bon moment avec ce premier roman de Karen Merran qui, par son écriture simple et fluide, nous plonge dans le monde caché des sans-abris et nous fait suivre une jeune femme pleine de vie à qui l’on voudrait ressembler. Un besoin de changer une toute petite partie du monde, de croire en la générosité gratuite et qui nous fait voir le métro sous un autre angle.

Petit extrait:

« Lorsqu’elle prit sa correspondance, Maya se sentait déjà mieux. Cependant, elle se posait un tas de question. Avait-elle encore envie d’aider Roger?  Et surtout en était-elle capable? Comment allait-elle procéder? Roger lui-même ne semblait pas la prendre très au sérieux. Cependant, sa voix intérieure n’avait pas dit son dernier mot. Elle lui hurlait de ne pas abandonner, de relever ce défi pour donner un sens à son existence. Dans dix ans, elle ne se souviendrait probablement pas des shampoings qu’elle aurait créés cette année. Mais elle n’oublierait jamais le courage qu’elle aurait déployé pour aider quelqu’un sans raison particulière. »

Je remercie les Editions Michel Lafon pour cet envoi.


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