Vendredi 22 juin, il est l’heure de reprendre la voie des airs…
Au programme : vol China Airlines CI 687 de Kaohsiung à Bangkok puis VIP bus de nuit pour Vientiane. Arrivée prévue dans la capitale laotienne autour de 9H samedi matin.
C’est un peu un retour à la maison car il me reste de nombreuses affaires à Vientiane…
J’ai comme une impression de déjà vu en vivant chaque instant du voyage, ces images me sont tellement familières…
Mais cette fois-ci je ne fais que passer au Laos car j’ai mon vol Vientiane / Bangkok / Paris lundi soir. Hé oui, mon billet open Thaï Airways valable un an, dont j’ai bénéficié en partie gratuitement grâce à l’accumulation des miles de ces dernières années, arrive à date de péremption…
Donc je vais me faire un petit week-end à Vientiane puis je serai de retour en France pour l’été. C’est la meilleure période, les Français sont moins stressés à cette époque !
Et il y en a une qui va être heureuse ! C’est Yonnah qui va retrouver son Papa et en profiter pleinement durant ses deux mois de vacances !…
Ah, pardon, il va y en avoir une deuxième… C’est Cubi. Car nous nous sommes quittés aujourd’hui à l’aéroport de Kaohsiung à Taiwan et elle en avait gros sur le cœur !...
Nos éloignements sont toujours aussi difficiles !...
Mais elle a opté pour venir me rejoindre en France et elle prend un vol à son tour dans deux semaines. Les inséparables !...
Ce qui fait que nous repartirons ensemble de France fin août…
Repartir, pour sûr, car les aventures d’Uxar continuent !...
Le premier effet en arrivant à Bangkok, c’est cette odeur caractéristique de la Thaïlande qui vient de nouveau me chatouiller les narines…
Sur ce, en débarquant dans le gigantesque aéroport de Suvarnabhumi, cela est très étrange de croiser une multitude d’occidentaux. J’avoue qu’après ces longues semaines d’autarcie dans la société taiwanaise c’est soudain un peu déroutant…
Et comme il s’agit d’un tout nouvel aéroport, il faut que j’arrive à trouver l’endroit où je peux prendre un bus pour Vientiane ou sinon tout du moins pour Nong Khaï à la frontière laotienne.
Tout en suivant les immenses tapis roulants m’acheminant vers les postes de l’immigration, j’aperçois un guichet « Visas on arrival » pris d’assaut par une multitude d’étrangers.
Je suis déjà passé à Suvarnabhumi un bon nombre de fois depuis son ouverture mais la plupart du temps en transit ou uniquement à l’embarquement.
Au regard de la foule amassée j’en déduis que c’est désormais une nouvelle procédure à suivre pour entrer sur le territoire thaïlandais. J’attrape un formulaire au vol et le rempli en faisant la queue dans la file d’attente.
Je suis d’ailleurs étonné de devoir fournir une photo et d’avoir à payer 1000 baths de frais de visa. Cà ne s’est jamais passé comme çà auparavant, mais comme de nombreuses lois d’immigrations ont changé depuis ces derniers mois, je ne m’en étonne pas.
Mon tour arrivant, on me déclare tout naturellement : « ah, Farangçais, no visa, ok ! ». Mon formulaire est déchiré et me voila à repartir vers le poste frontière comme à l’habitude…
Donc c’est vraiment à savoir, les procédures sont toujours les mêmes, ne perdez pas votre temps, ces guichets ne sont dédiés qu’à des émigrants de certains pays, tel l’Inde, des pays d’Afrique, etc…
Frontière, bagages, me voici donc en quête de trouver la nouvelle station de bus pour pouvoir rejoindre le Laos… Mais il n’y a aucune indication d’apparente, je prends donc renseignements auprès d’un guichet d’information.
J’apprends ainsi dans un anglais incertain qu’il faut prendre le « shuttle bus » (une navette) à l’extérieur de l’aérogare, devant les portes au niveau « Arrivées » et se rendre au « Bus Terminal ».
Allez, c’est parti ! J’attends devant le panneau de l’arrêt de bus, me fait confirmer par le chauffeur à l’arrivée du véhicule qu’il va bien au « Bus Terminal » et monte à son bord. Après 10 minutes de trajet (parcours gratuit !), le premier arrêt est bien la gare routière de Suvarnabhumi (pour un taxi prononcer « Savarnaboum » !).
Comparée aux énormes plateformes de bus de Bangkok, celle-ci est vraiment toute petite, à peine une trentaine de quai !... Bon, il faut quand même que je demande à nombre de guichets avant de trouver celui qui peut me délivrer le billet !...
« Sawat dii Khrop » (bonjour), « Vienchiane » bus (Vientiane) ?
« Non-non, il n’y en a pas !… »
Mais connaissant bien le trajet, je demande le bus pour Nong Khaï à la frontière Lao-Thaï, sachant qu’il arrive à 6 heures du matin sur place et qu’il faudra que je prenne un autre bus ensuite pour arriver jusqu’à Vientiane, voire 2 ou 3 !…
« Nong Khaï, oko, ok, un peu plus loin !... » C’est toujours à chaque fois un peu plus loin !...
Alors le guichet en question est celui juste devant le 7/eleven, on ne peut pas se tromper !...
454 Baths (14 $) et on peut y déposer ses bagages dans l’office en attendant le bus.
Départ 21H, sièges numérotés attribués à l’avance. Un repas est inclus dans le prix du billet, mais ce sera vers minuit, comme d’habitude…
Il est 18H30, un peu d’attente dans l’ambiance Thaïlandaise est toujours sympa !…
En revanche la station étant toute nouvelle, les échoppes sont très peu nombreuses et le « food-center » ferme vers 19H… Ce qui fait que le 7/eleven tombe à point pour se restaurer et faire quelques provisions pour le trajet…
J’attends donc tranquillement, tout en écrivant ce message, sur un siège du quai d’embarquement.
Il fait moite, je retrouve cette sensation !... Le taux d’humidité de l’air à l’approche de l’équateur fait qu’avec la chaleur, le corps se met à suer de lui-même. Aussitôt dehors, la peau se fait humide, même sans bouger. J’en ai l’habitude, mais à Taiwan d’où je viens, à quelques 9 degrés de latitude au Nord, il peut faire 35 à l’ombre que je n’ai pas cette même sensation !... Et là il ne fait que 33, et encore, la nuit est déjà tombée !...
Ce qui fait qu’à peine posé sur le siège, une foultitude de tout petits moustiques passent à l’attaque !... Hé oui, la peau d’un blanc au milieu de 1000 Thaïs, il n’y a pas photo !... Et pourtant je vis en Asie depuis un bout de temps, je mange local, mais rien n’y fait, ils m’aiment bien ces insectes !… Et encore, pour moi çà va, ils m’embêtent à peine…
Mais pour anticiper, je m’asperge illico les parties à nues de repellent. Et il vaut mieux toutefois, car c’est la saison des pluies et les moustiques pullulent !...
Ici, comme aux abords de tous les lieux publics à Bangkok, la vie est rythmée au son des sifflets. Les agents des forces de l’ordre adorent utiliser cet instrument pour assouvir leur autorité sur les automobilistes, et du coup, telle une bande d’oiseaux, c’est un véritable concert qui ne faiblit pas une minute.
C’est ainsi que fatigué de souffler dans son instrument, un jeune policier vient s’asseoir à côté de moi et engage la conversation. Son Anglais est basic et balbutiant et je lui fait comprendre avec quelques mots de base en Thaï que pour moi c’est la même chose dans sa langue…
Il vient de Chiang Raï dans la Nord et il est arrivé à Bangkok pour son nouveau travail il y a trois semaines. Il est un peu perdu, aussi je lui offre une clop et nous discutons un peu en « notre langage ». Il semble être content d’avoir rencontré un ami avec lequel échanger…
Et je le comprends bien ! Je n’aime pas Bangkok ! C’est une mégapole infernale qui draine toute la jeunesse du pays en son sein pour alimenter l’économie galopante !...
30 millions d’habitants entre Bangkok et sa banlieue, la moitié de la population de Thaïlande ! Mais il n’ont pas vraiment le choix car pour vivre désormais il faut venir à Bangkok !...
Le pauvre, je n’aimerais pas être à sa place !...
Tout en conversant avec le jeune homme, j’observe devant moi le bus en provenance de Pattaya qui décharge ses farangs puants et avides de luxure accompagnés de leur bien de « location » pour une semaine ou deux, à savoir une jeune femme que l’on appellerait habituellement une prostituée.
Mais j’ai un autre regard, car il s’agit pour moi d’une jeune fille de province qui s’est retrouvée forcée de faire ce « métier » et que l’on pourrait considérer une « esclave » moderne !...
Je pèse bien mes mots, mais je ne m’étale pas, le sujet est trop long et il y aurait énormément à en dire !...
20H45. Le bus arrive. C’est un VIP bus de catégorie normale, pas le top du top (pour la Thaïlande), mais à titre de comparaison c’est le super confort par rapport au Laos ou au Cambodge !... Et de surcroît, comme la gare routière de Suvarnabhumi n’est pas encore trop fréquentée, j’ai la chance d’avoir les deux sièges pour moi.
Il y a des ceintures de sécurité et même la lumière du plafonnier fonctionne !...
Ce n’est pas la même prestation que le bus qui parcours le même trajet en provenance du Laos qui lui est bien plus détérioré !...
Le bus démarre… Hé, c’est vrai, on roule à gauche ici !...
Distribution de couvertures, de bouteilles d’eau et de biscuits et nous abordons les éternels embouteillages pour sortir de Bangkok…
Je vais de nouveau au Laos et j’avance vers mon destin…
Paysages des autoroutes de nuit en Thaïlande… Les enfants dorment, les hommes ronflent, les femmes se taisent…
Quand j’imagine que j’ai parcouru ce trajet des dizaines de fois, souvent en bus et même plusieurs fois en voiture en tant que chauffeur… Je passais par ici avant que ce soit une autoroute, quand çà roulait dans tous les sens sur la même voie, entre les charrettes et la règle de priorité au plus gros véhicule !... La loi du plus fort ! Le délire !...
Mais cette modernisation rapide des structures c’est aussi l’Art de l’Asie de nos jours….
5H du matin, le bus s’arrête. S’amorce une descente de nombreux Thaïs. Je sais toutefois par expérience que nous ne sommes qu’à Udon Thani et que nous ne sommes pas encore au terminus des bus.
6H. Le soleil vient de se lever au dessus des paysages de rizières. La vie s’éveille en Thaïlande, nous arrivons à la gare routière de Nong Khaï.
À la descente du véhicule je suis aussitôt pris d’assaut par tous les chauffeurs de touk-touks, mais je me décide de prendre le bus pour Vientiane. C’est le moins cher et le plus pratique.
Mais en consultant mon passeport avant de me délivrer le billet, la guichetière m’indique un panonceau en anglais informant que le bus n’attends pas les voyageurs qui font un « visa on arrival », ce qui est mon cas…
Ok, c’est compris, je hèle un touk-touk pour rejoindre la frontière… Le chauffeur m’annonce le prix, 50 baths (2 $), je ne discute même pas, c’est vraiment raisonnable car il y a plusieurs kilomètres à parcourir.
Toutefois, durant le trajet il me propose quand même de me déposer dans une agence « spécialisée » dans l’établissement des visas. J’émets un refus catégorique (mais gentil), car il ne s’agit que de payer pour une commission intermédiaire (environ 10 $ de plus pour un visa qui en coûte 30 $) et le résultat s’en trouve être le même à la frontière, ou presque !...
(mon conseil toutefois : cette solution peut être particulièrement bien adaptée si vous êtes novices en la matière et que vous préférez la facilité, car je le rappelle je connais bien la région et parle quelques mots de Thaï, ce qui simplifie les démarches !...)
Donc, le touk-touk me dépose directement au poste frontière Thaï. Formalités simples, passeport tamponné aussitôt et à peine 3 minutes de queue…
Il y a un petit « comptoir » juste après l’immigration où j’achète un billet pour la navette qui traverse le « Friendship Bridge ». 20 Baths seulement (0,62 $) et le départ est très fréquent. Mais le petit bus est parfois particulièrement bondé !...
6H30. J’arrive au poste frontière Laotien. Jusqu’ici le parcours a été efficace…
L’air est chaud, la peau se fait moite de nouveau…
Mais le bureau délivrant les « visas on arrival » est encore fermé. Attention les horaires sont stricts, il vaut mieux le savoir ! En semaine ouverture de 6H à 8H et de 16H à 22H. Mais nous sommes samedi, le bureau ouvre à 7H seulement et il y a 1 $ de supplément du coup !...
En attendant l’ouverture je décide de remplir un formulaire de demande de visa. Aussi je me rends au bureau de l’immigration à 20 mètres de là, qui lui est ouvert, pour me procurer ce document. Mais là, le fonctionnaire Lao qui occupe la guérite ne daigne même pas me prêter attention, il est trop intéressé par son jeu de combat sur son ordinateur…
J’attends patiemment et ne dis pas un mot. Ce serait le pire à faire car ensuite c’est lui qui délivre l’autorisation d’entrer dans le pays !... Alors j’attends, j’attends…
Après 5 minutes de ce petit manège (car je suis devant lui et il me voit très bien), j’aperçois une fenêtre entrouverte dans le bâtiment principal et à ma demande un homme me confie sans problème le document en question…
Le plus important est de savoir que l’on peut avoir à des situations comme celle-ci, et qu’il vaut mieux prendre sur soi, c’est comme çà au Laos !...
7H, une photo, trente et « un » dollars, j’ai mon visa en quelques minutes.
Je passe l’immigration, puis le bureau complémentaire des « frais d’entrée » au Laos (0,25$ + 10 Baths de « supplément week-end »)…
Le montant n’est pas exorbitant, mais l’on est à même de se demander pourquoi toutefois !...
Allez, bienvenue au Laos !...
Et déjà, dès le premier pied posé au « Royaume du million d’éléphants », les gens se montrent aussitôt souriants… C’est toujours un grand plaisir d’arriver au Laos !...
Quelques chauffeurs de taxis et de touk-touks me proposent leurs services. A moi de dégoter le meilleur tarif pour rejoindre Vientiane qui se trouve tout de même à 20 kilomètres de là, à travers champs et rizières…
Mais on ne peut plus négocier, c’est fini, un « comptoir » gère désormais les courses de taxis et le taux est fixé d’avance : 300 Baths, soit plus de 9 $.
Le prix est valable pour se rendre dans tout hôtel dans la capitale, ce qui permet de ne plus se faire arnaquer, comme cela arrivait souvent avec les personnes qui n’ont pas la notion des devises en passant une nouvelle frontière (là je suis gentil, je n’ai pas dit « couillons, pétés de tunes et insouciants Américain !...).
Mais cela fait aussi en contrepartie qu’en tant que voyageur il devient désormais impossible d’obtenir un tarif local et normal !... Et à titre d’exemple, il faut savoir qu’il y a tout juste un an, j’avais payé 200 Baths seulement ce qui fait une augmentation de 33% en une année, c’est énorme !...
Le laos vit une inflation très rapide, trop rapide ! Les tarifs sont fixés arbitrairement, ce ne sont pas les prix réels !... Il faut essayer de faire comme le pays voisin, la Thaïlande, et aligner les prix… Sauf que les prestations ne sont pas les mêmes, que le coût de la vie n’est pas le même et que les prix augmentent à vitesse grand « V » ! Cà fait peur !...
8H. Je débarque dans Vientiane toutefois avec une heure d’avance sur mes prévisions. Il fait grand beau, c’est de bon ton pour mon retour au Laos…
Je me fais déposer dans ma guesthouse favorite, la « Sihom Guesthouse », et je reçois comme à l’accoutumée un accueil des plus chaleureux.
Je reprends mes marques, c’est un peu un retour à la maison !
Location d’une moto et j’arpente les rues de Vientiane pour mener à bien les quelques tâches dont je dois m’occuper.
Les rues principales sont en grand chantier et la circulation est délicate en ce moment. De surcroît, les Japonais qui financent les opérations effectuent avant tout des fouilles archéologiques. Initiative louable on ne peut le nier, mais les travaux n’en durent que plus longtemps !...
Et voila qu’en arrivant au Talat Tsao (le marché du matin) en tournant dans une rue sur ma gauche pour aller me garer que je me fais arrêter par une équipe de policiers en planque. J’ai le casque (un intégral en plus, avec la chaleur !...)…
… j’avais mis mon clignotant et je n’ai absolument rien à me reprocher. C’est un quartier évidemment très vivant et cela circule dans tous les sens, le Laos quoi !...
Je connais bien cette rue et j’ai l’habitude d’y passer souvent, mais voila que depuis peu (voire peut être depuis ce matin !) un panneau a été installé pour interdire de tourner à gauche, panneau très bien « caché » s’il fallait le préciser !...
Alors évidemment les policiers en profitent allègrement pour arrondir leurs fins de mois !...
Vérification du permis de conduire international (indispensable de l’avoir sur soi !) et l’on me signifie que je n’ai pas le permis moto ! C’est bon, je leur montre que l’inscription figure sur mon permis Français. Ils cherchent la petite bête, il vaut mieux se méfier…
(Mon conseil : attention, désormais ne conduisez une moto au Laos sans être titulaire du permis moto ainsi que du permis de conduire international, cela peut vous coûter cher ! Et les « émoluments » (on va dire comme çà !), c’est donc en dollars cash !!!
Alors concernant mon « infraction » ô combien préméditée, l’officier me déclare très sérieusement qu’il va garder mon permis de conduire et que je viendrais le chercher au commissariat lundi. Et çà, c’est pas drôle !...
Je lui fais comprendre que je suis prêt à payer l’amende tout de suite et que sera plus simple pour lui comme pour moi. Le tout avec des grands sourires en permanence !
C’est évidemment exactement ce qu’il attendait ! Car il faut savoir qu’un policier ne gagne que 30 à 50 $ par mois ! Alors quelques amendes réglées directement auprès de lui et sans paperasserie à remplir, c’est tout bénef !...
Le tarif de la contravention est normalement de 20 000 kips (soit 2 $) mais il me montre un tarif des infractions (écrit en Lao !) et me déclare que c’est 30 000 kips. Pas de problème, je paye aussitôt, je le remercie grandement de sa mansuétude à mon égard et tout est réglé ! C’est facile et cela évite de nombreuses tracasseries !... A savoir !...
Je vague à mes emplettes et me rends sur les bords du Mékong. Le puissant fleuve himalayen est gonflé d’eau de nouveau à cette époque, la saison des pluies battant son plein !
Un sacré contraste avec la même vue en février ! (Voir sur le Blog : « 13/02/07 Demain j'ai 39 ans et la vie devant moi… »)
J’aime bien ce fleuve, il est puissant, majestueux !...
Mais il faut surtout que je récupère des affaires que j’ai laissé en dépôt chez des amis Français qui vivent ici depuis deux ans. Car demain je dois trier le tout pour rapatrier ce qui m’est nécessaire, voire indispensable, car cette fois, après mon passage en France, je retourne à Taiwan…
Retrouvailles bien sympathiques avec Dom et Lyn et nous trinquons au pastis français, du vrai !... Cela faisait bien longtemps que je n’avais goûté à cette saveur gauloise tellement unique !...
Quand vers 21H je me mets en route pour affronter les routes parfois si cahotantes de Vientiane, …
… je m’aperçois que la moto que j’ai louée fuit allègrement d’un jet régulier d’essence sous le moteur !... C’est évidemment plus que dangereux, je ne peux pas rentrer comme çà au risque de prendre feu ou de tomber définitivement en rade dans les faubourgs de la ville en pleine nuit !...
Aussitôt des Laos s’affairent autour de mon engin motorisé, mais rien à faire… Il faut que j’improvise…
Je leur demande s’ils connaissent un touk-touk dans le quartier, mais je sais pertinemment qu’il n’y en a pas à moins d’un kilomètre au moins. Il faut vraiment que je trouve une solution, je suis loin de chez moi !...
A tout hasard je demande à un jeune Lao si il veut bien me ramener avec sa moto et il accepte très gentiment. Aussi pour le remercier je lui donne 3 $ pour la course, ce qui est moins cher qu’un touk-touk à cette heure-ci, mais c’est la moindre des choses. (Mais trop donner serait à mon avis négatif, il ne faut pas encourager à rendre les services payants non plus !...)
Le garçon est surpris mais véritablement ravi et il me dépose à mon hôtel.
Ah, les galères de moto au Laos, c’est sempiternel ! Il suffit juste de savoir improviser et tout se règle toujours pour le mieux !...
Au lendemain matin, en revenant avec le propriétaire de la moto, les Laos avaient déjà réparé le véhicule ! Les rois de la bricole en mécanique !...
Allez, je vais passer quelques jours sympas à Vientiane, j’aime vraiment bien cette ville.
Et je re-décolle lundi soir, à destination de la France cette fois-ci…
Aventures à suivre…
Uxar
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