InCité ravale son image

Publié le 05 juin 2008 par Bordeaux7
Bilan de l’activité et perspectives, l’opérateur de la ville chargé de revitaliser le centre historique de Bordeaux s’est livré pour la première fois à cet exercice. Une manière de se bâtir une meilleure image
Pour la première fois depuis 2002, ce n’est pas par le biais d’un propriétaire mécontent ou d’un locataire inquiet pour son avenir que la société d’économie mixte InCité, chargée de la réhabilitation du centre historique de Bordeaux, fait parler d’elle. En effet, soucieuse de son image et consciente du besoin de communication qui lui a fait défaut jusque là, l’aménageur de la ville s’est mis à nu cette semaine afin de dresser un bilan de son action et de rappeler ses missions. Un bilan tout à son honneur puisque les chiffres avancés sont encourageants et répondent pour la quasi totalité aux objectifs fixés (lire ci-contre). Quant aux missions qui lui incombent, Alain de Chilly, le président a rappelé qu’elles consistaient à revitaliser le centre historique en favorisant l’offre de logements moyens et grands, en luttant contre l’insalubrité, en diversifiant l’offre immobilière, en favorisant la mixité sociale et en maintenant dans leur quartier les occupants qui le souhaitent tout en attirant une population nouvelle. Mais afin de pouvoir répondre aux critiques qui leur sont faites, InCIté va même plus loin et dépasse le bilan quantitatif. Ainsi, une enquête qualitative confiée à des sociologues indépendants est en cours afin de réaliser un bilan individuel auprès des ménages relogés par InCité. «Il s’agit de savoir comment ils ont vécu leur relogement, comment ils ont été accompagnés et comment se passe la mixité dans les immeubles». Les premiers résultats de cette étude seront livrés à la fin de l’été et devraient permettre à InCité d’affiner si besoin son action. Une action qui touchera à sa fin en 2010 au terme de la convention signée entre la ville et l’aménageur pour le renouvellement du centre historique. Mais déjà, il est question de la prolonger. «Nous souhaitons prolonger la convention au moins jusqu’en 2013 et probablement jusqu’en 2015 afin d’achever le programme de revitalisation engagé», prévise Elisabeth Touton, adjointe au maire et récemment élue à la présidence d’InCité. Reste qu’il faudra à la mairie trouver les financements nécessaires, non seulement pour verser à InCité la subvention annuelle de 10 M€ mais aussi pour financer les aides accordées aux propriétaires qui engagent des travaux de rénovation. «Sur ce point, nous sommes en pleine réflexion car l’OPAH (1) (et les subventions qui en découlent, ndlr) se termine en juillet 2008 et nous devrons nous inscrire dans les nouveaux dispositifs mis en place par le gouvernement début 2009. En attendant, c’est le Programme d’intérêt général communautaire qui prendra le relais pour lutter contre l’habitat indigne».
Stella Dubourg
(1) Convention entre la commune, un établissement public de coopération intercommunale, l’Etat, la Région et l’Agence Nationale de l’habitat en vue de requalifier et de réhabiliter un quartier.