S’inspirant des différentes phases de métamorphoses de la cigale, le créateur japonais Bowie Wong nous propose une collection qui travaille de manière audacieuse les volumes.
Une collection théâtrale, dans la continuité du travail du couturier. Une théâtralité qu’il tient de son passé. En travaillant pendant plusieurs années au sein d’une compagnie, il développa un goût pour le sens du détail, et la dramaturgie de la mise en scène. Combiné brillamment : il propose des collections spectaculaires, où le vêtement devient l’agent d’histoires. Plus qu’un accessoire, les robes se composent de volumes qui leur donnent des airs d’art contemporains féeriques.
Bowie Wong souhaite faire de la couture un livre de conte : que va t-il arrivé à cette cigale ? L’été va t-elle ratraper sa légèreté ?
Entre blanc et noir, les mannequins sont comme des souffles aériens sur le podium. Chaussé de délicates ballerines, les matières fines et précieuses sont combinés à des structures rigides, afin de créer l’illusion d’une mue que des ailes tendent à percer.
L’illusion: n’est- ce pas le but de la scène théâtrale. Cet entre deux ou la réalité devient illusion, ou le spectacle prend le pas sur le quotidien pendant quelques heures. Le podium de Bowie Wong est imaginé comme telle.
Empreintes d’abstraction, les robes du créateur disent d’un savoir-faire. Jeu de superposition de matières , de plissés : le travail du créateur est précis.
Cette cigale, ne sera pas à la rue l’hiver venu. Non, car sa silhouette est le résultat d’un travail conséquent. La magie de ce conte de fée, apportera une touche d’excentricité bienvenue pour ravivé l’hiver. Un hiver plein de « Métamorphoses ».