Article original de Recce 233 Savoie publié sur http://airforces.fr/ reproduit avec son accord.
Air-English
est une société basée en Belgique et en Espagne (Barcelone) dont
l’activité principale est d’évaluer le niveau d’anglais de tous les
personnels navigants et non-navigants. Elle organise des sessions
partout dans le monde, principalement en Belgique et en France, en
Pologne et au Portugal. Les candidats pilotes peuvent passer l’examen
FCL .055. Les contrôleurs peuvent tenter l’ELPAC certifiant un niveau
OACI 4 minimum. Les mécaniciens avion peuvent faire valider un niveau
d’anglais comme les agents de piste.
Les
communications en langue anglaise sont primordiales pour les pilotes et
contrôleurs. Le facteur humain est désigné comme cause unique dans
presque 8 crashs aériens sur 10. Il est aussi clairement établi que la
communication radiotéléphonique en anglais est majoritairement mise en
cause pour les non-natifs et ferait même partie des cinq premières
causes d’accidents d’après un rapport de la Flight Safety Foundation.
Réussir à la qualification de radiotéléphonie FCL .055 ou à l’examen
d’anglais OACI ELPAC n’est pas seulement un objectif qui permet de
valider les cases XII et XIII de la licence de pilote de la DGAC. C’est
aussi un progrès pour la sécurité des vols car tous les navigants sont
concernés un jour ou l’autre. Aussi, on oublie souvent que toute station
radio peut être sollicitée pour relayer une communication radio en cas
de défaillance d’une station ou pire en cas de situation de détresse ou
même d’urgence. Que fait-on si la station radio à secourir ne sait pas
parler français? Il n’ont qu’à parler français me direz-vous. Après
tout, le français est une des langues officielles de l’OACI. C’est sans
doute injuste mais ce qui est en vigueur en France et dans de nombreux
pays ne l’est pas dans les pays anglophones mais c’est un autre débat
qui sera peut-être développé plus tard ici car en évolution. Des
protestations ont été émises pour faire valoir la place des autres
langues officielles: le français d’abord mais ce pourrait être le cas
pour l’arabe, le chinois, l’espagnol et le russe.
D’après les retours d’expérience de l’examen FCL .055 proposé par Air-English,
il semblerait qu’il soit un peu plus facile que l’examen proposé par la
DGAC. Il ne faut pas croire toutefois que cela soit partie gagnée
puisqu’il y a aussi des échecs et quelques questions ardues. Le format
de cet examen est peut-être un peu plus facile en ce qui concerne
l’écoute mais l’expression orale y est soigneusement évaluée même si
l’anglais des procédures est un peu allégé car les pilotes VFR sont
testés comme les pilotes IFR. Il n’y a donc pas de distinction IR/VFR
comme cela se fait dans les centres d’examens de la DGAC, le champ
d’évaluation couvre l’anglais général et aéronautique conformément à
l’échelle de notation de l’OACI (ICAO English Language Proficiency
Rating Scale). Les examinateurs alternent conversations et vol fictif
agrémenté de situations inhabituelles.
Les
aéroclubs peuvent demander à organiser des sessions privées et les
examinateurs peuvent venir sur place évaluer les niveaux d’anglais des
candidats ce qui fait qu’en fin de compte, même si le tarif de la
session par candidat est un peu plus élevé, on peut s’y retrouver s’il
fallait prévoir des frais de déplacement. Il semblerait que les retours
d’expérience soient très satisfaisants. Un travail de professionnels
pour des professionnels ou amateurs.
Les
niveaux OACI 4, 5 et 6 peuvent être validés et Air-English ne se
contente pas d’évaluer uniquement les pilotes et contrôleurs puisque des
évaluations sont proposées avec certification pour les agents de piste
et les mécaniciens aéronef de la Part 66 B1 vecteur & B2 système.
Voir le lien ici. Ci-dessous une vidéo en anglais pour résumer, en quoi consiste l’examen ELP FCL .055(D):