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Hollie Cook

Publié le 19 juillet 2015 par Misterblog

ZIC17 Juillet 2015, Theatre de Verdure, Aix

Le Zik Zac Festival a beau fêter cette année sa 18ème édition, je n’avais jusque là jamais eu l’occasion d’y aller, mais cette année c’était pour ma part inenvisageable de rater cette soirée du vendredi.

Pas spécialement pour la tête d’affiche (l’excellent Guts, vu et aimé à l’espace julien fin avril, qui a une nouvelle fois mis tout le monde dans sa poche) ni pour les groupes du début qui jouaient sur la petite scène (la charmante folkeuse Awa Ly et les agités The summer Rebellion) écoutés de loin et d’une oreille distraite avec les amis qui avaient la curiosité et le bon goût de m’accompagner.

guts

Le cadre est vraiment chouette, avec des food trucks originaux (spécialités Orientales et Togolaises entre autres) et l’ambiance bon enfant tout au long de la soirée, le fait que tous les concerts soient gratuits (en voilà des subventions bien utilisées) attirant un public plus varié que d’habitude.

Après les mises en bouche dans le parc, c’est au coucher du soleil que les festivités continuent plus bas dans un Théâtre de Verdure plein à craquer pour Paul Morgan & The Messengers.

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Un ex-Burning Spear au micro, accompagné de musiciens locaux qui distillent un reggae roots si classique qu’on songe à renommer l’endroit Jah De Bouffan.

Les chansons sont engagées et généralement enlevées, le son au diapason d’un chanteur à l’emphase communicative, qui fait onduler de nombreux amateurs dans les premiers rangs sur des « Jah will be there » et autres « Everyday is a new day » pour le moins fédérateurs.

Comme expliqué plus haut, l’artiste qui suit est l’unique raison de ma venue au pays d’Aix ce soir.

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En seulement deux albums (l’éponyme en 2011 et le sublime « Twice » l’an dernier) et quelques collaborations solaires (de Biga Ranx à The Shoes), Hollie Cook s’est invitée dans le cercle fermé des chanteuses actuelles qui comptent énormément pour votre chroniqueur.

Une star en puissance dans un monde idéal ou une autre époque, qu’il aura fallu attendre patiemment pour enfin la voir en live dans le coin, ses précédentes tournées françaises ayant curieusement zappé Marseille, ville pourtant bien réceptive au reggae et assimilés.

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On ne sera jamais assez reconnaissant envers les organisateurs d’avoir permis ça, une heure avec Hollie Cook et son groupe  c’est mieux que l’Aïd et Noël (avant l’heure) réunis.

Si le style peu festif a pu en rebuter quelques uns (du genre à crier « aioli », ou peut être « aïe hollie » qui sait), beaucoup de néophytes ont découvert ce soir un des joyaux de la musique anglaise, fille d’un sex pistols et d’une belle stars et ayant joué avec les mythiques Slits reformées avant de se lancer en solo.

clavier

Les musiciens qui l’accompagnent ne sont pas aussi nombreux que sur disque, un batteur, un bassiste, un guitariste et un claviériste à la lourde charge de remplacer les luxurieux arrangements de cordes de son dernier opus, mais ils parviennent malgré tout à retranscrire sur scène cette pop tropicale qui doit autant au dub qu’à la soul.

Si Hollie Cook est aussi séduisante qu’attendu, et son sourire communicatif et ses poses à la limite du minaudage ont de quoi surprendre au départ, en décalage avec la mélancolie jamais plombante mais omniprésente de ses disques.

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Même pas agacée par un facétieux laser, elle semble toujours bien dans ses baskets, plaisante pas mal entre les morceaux, se déhanche de manière si lascive qu’on se demande si ce n’est pas la réincarnation de Donna Summer qu’on a sous les yeux.

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Les sens sont mis en eveil comme rarement et pour les oreilles c’est un vrai régal, d’entendre enfin ces « shadow kissin », « milk and honey », « 99 », « that very night », « superfast » ou le chaloupé « postman » qui se sont si souvent invitées dans mes playlists.

guitare

Les morceaux sont impeccablement joués et sont parfois l’occasion de variations dub où les musiciens s’en donnent à cœur joie pour rendre ces compositions encore plus hypnotiques.

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Et les reprises, art dans lequel où Hollie Cook excelle (allez écouter ses versions de « Paparazzi » ou « Got Your Money ») sont également au rendez vous, le méconnu « walking in the sand » des Shangri La’s et plus facilement identifié au pays des Mia, le fameux « And the beat goes on » des Whispers, absolument imparable.

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Conquis d’avance vous l’aurez compris mais aucunement déçu de cette prestation, complètement comblé même car contrairement à d’autres festivals, la durée du concert aura été satisfaisante et l’acoustique largement à la hauteur de l’événement.


Classé dans:live review

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