A l'heure où Hollande veut créer un gouvernement et un parlement de la zone euro (les imbéciles osent tout ; c'est à ça qu'on les reconnaît !), on ne boudera certes pas notre plaisir à la lecture d'un article de Romaric Godin à propos de la déroute de la zone Euro en relation avec la dette grecque, publié dans " La Tribune".
L'Euro... la monnaie "Cours après moi que je t'attrape !"
La victoire de Tsipras : un révélateur de la nature de la zone euro.
Un point sur lequel Alexis Tsipras a clairement gagné : il a mis à jour par ses six mois de résistance et ce déchaînement de " vengeance " comme le note ce lundi matin le quotidien britannique The Guardian en une, la nature de la zone euro ; on y voit maintenant plus clair.
L'imposition de la logique allemande
On a appris que l'euro n'était pas qu'une monnaie, mais aussi une politique économique particulière, fondée sur l'austérité. Le premier ministre grec avait fait le pari que l'on pouvait modifier la zone euro de l'intérieur et réaliser en son sein une autre politique économique. Preuve est désormais faite de l'impossibilité d'une telle ambition. Les créanciers ont clairement refusé une réorientation de la politique d'austérité budgétaire qui, pour un pays comme la Grèce, n'a réellement plus aucun sens aujourd'hui et l'empêche de se redresser. On a continué à imposer cette logique qui fonde la pensée économique conservatrice allemande : la réduction de la dette et la consolidation budgétaire ont la priorité sur une croissance économique qui ne peut être le fruit que " d'efforts douloureux " appelés " réformes. " Même dans un pays économiquement en ruine comme la Grèce qui a démontré empiriquement l'échec de cette logique. Si Alexis Tsipras a perdu son pari, il n'est pas le seul fautif. Les Etats européens comme la France et l'Italie le sont aussi, qui en validant les réformes engagées depuis 2011 dans la zone euro (Two-Pack, Six-Pack, MES, semestre européen, pacte budgétaire) ont assuré la prééminence de cette logique.
Français et Italiens ne peuvent donc pas s'étonner de la radicalisation de l'Allemagne et de ses alliés. Ils l'ont préparé par leur stratégie de concessions à Berlin, se trompant eux-mêmes sur leur capacité future de pouvoir ainsi " infléchir " la position allemande dans le futur.
Pour prolonger, cliquez : La Grèce : dette et domination