Ici commence donc le bout du monde. La pointe septentrionale.
A seulement 3h de vol de Nuuk au Groenland.
L’Islande c’est cette terre au Nord du monde, surnommée l’île de feu et de glace.
Un lieu en construction, où l’activité géothermique est encore bien d’actualité. Pour exemple, l’île de Surtsey au sud du pays, a vu le jour suite à une éruption volcanique qui a duré de 1963 à 1967. La superficie de cette île est d’environ 1,41 km2. ça donne à réfléchir.
Habitués des voyages à l’arrache (prise des billets la veille de notre départ en Argentine ou Thaïlande), improvisation tout au long du voyage, pas de réservation d’hôtel à l’avance ) nous nous en sommes remis à l’agence Alkemia (fortement recommandée par les voyageurs dans le Routard) pour ce voyage-ci. L’itinéraire proposé, la location d’une voiture (véhicule de tourisme, non pas 4 x4, au moins 2 fois plus cher) pour 10 jours et la philosophie de l’agence attentive à la nature, nous a séduit.
Pour l’Islande, pas besoin de visa spécifique, seules 3h de vol sont nécessaires pour faire Roissy Charles de Gaulle – Reyjavik, et il faut compter environ 2h de décalage horaire.
Mais le mois de juin, c’est aussi ce moment précis où l’île est exposée au soleil de manière à ce qu’il n’y ait jamais de nuit (et à l’inverse c’est pour cela que la nuit est omniprésente en hiver, saison idéale pour observer les aurores boréales et visiter les incroyables grottes de glace). Ainsi, nous avons été ravis d’aller nous baigner jusqu’à minuit dans les bains de Myvatn (mini Blue Lagoon, moins huppé, ambiance plus proche d’une piscine municipale, et surtout plus abordable en terme de prix : 20 euros environ, contre 45).
Pays des Vikings, de la mythologie nordique (dont je suis particulièrement adepte), je dévorais les légendes durant le vol de l’aller. Nous avons voyagé avec Wow Air une compagnie low cost, fortement décriée sur les forums par les voyageurs (un peu inquiétant à découvrir à quelques minutes du départ). Au final, tout s’est bien passé hormis du retard au décollage.
Notre parcours a consisté à rejoindre immédiatement Akureyri, la deuxième ville du pays, en avion, par un vol intérieur. Premier choc thermique à Reykjavik, où nous avons fait le trajet de l’aéroport qui se situe à un peu mois d’une heure de route, au centre ville. Sur la route, les béances, boursouflures et végétation mousseuse de la terre, nous scotcha à la vitre. Le second choc thermique fut plus violent à Akureyri. Sur le parking de l’aéroport, j’ouvris sans ménagement ma valise pour sortir ma polaire et mon blouson de ski, dans lesquels je me sentis tout de suite mieux.
Du Nord de l’île, jusqu’à Reykjavik, nous allions faire un grand roadtrip à la rencontre de la nature à l’état brut, de la terre et de ses secrets, et d’animaux attendrissants.
La question que je me posais régulièrement avant notre départ : comment faire ma valise, et qu’emporter dans mes bagages ? Impossible de savoir précisément la météo lors du mois de juin en Islande, et quel type d’affaires privilégier. A Paris, c’était la canicule.
Pour le bas :
– un sous pantalon de ski (à 10 euros environ de chez Décathlon)
– un pantalon de rando fourré polaire
– un pantalon de rando d’été (qui se dézippe pour faire short)
– des chaussures de rando
et j’aurais dû prendre en +
- un sur-pantalon de pluie (moche mais qui dépanne à coup sûr)
– mon pantalon de ski (par moment qui m’aurait évité des superposition de fringues)
Pour le haut :
– des tee-shirts à manches courte en matière synthétique à 5 euros
– un sous pull de ski (premier prix chez Décath)
– deux petites polaires
– une grosse veste polaire à capuche toute douce
– mon manteau de ski
– un coupe-vent
– une cape de pluie (juste indispensable)
Autres
– un bonnet de ski fourré
– un cache-col en polaire
– un bandeau pour les cheveux (parfait tant il y avait de vent)
– sous-vêtements / chaussettes
– un pyjama tout doux
– une serviette microfibre
– un maillot de bain
– un bandeau d’avion pour les yeux (parce que les volets ne sont pas très efficaces)
– des sacs compressibles (pour que les affaires soient moins volumineuses)
– du soin pour les cheveux particulièrement efficace (parce que l’eau des bains les dessèche beaucoup)
– une frontale, un couteau suisse, (dans les affaires de Greg)
– des bocaux pour y consigner ce que je ramassais au fil de la route
et j’aurais dû prendre en +
- des chaussons (parce qu’on enlève ses chaussures partout où on entre)
– de la ficelle
– des jumelles (pour observer les animaux qu’on ne peut approcher)
– des tissus pour essuyer l’objectif de l’appareil quand il pleut (on a dû en utiliser des mouchoirs pour ça !)
– un thermos (une boisson chaude quand il fait bien froid, et qu’on arrive à mi-parcours d’une rando, c’est appréciable !)
C’est un voyage qui en vaut vraiment la peine, mais à condition qu’on ait un peu les moyens, car la vie est chère malgré la crise que le pays connait depuis quelques années. En résumé, l’Islande au mois de Juin, c’est une destination exceptionnelle et marquante, où la variété des paysages est remarquable, et ce, dans un périmètre réduit. Au bout de quelques jours, où a déjà l’impression d’y être depuis longtemps, tant on en prend plein les yeux. C’est un mélange de paysages nordiques (avec ces maisons colorées en tôle et ses animaux par milliers), un brin de Nouvelle-Zélande avec ces montagnes fantastiques, tantôt arides et noires, tantôt verdoyantes, et cette palette de couleurs uniques : le rouge de la pierre et de la terre, l’ocre du souffre, le noir entêtant des plages et des champs de lave, le bleu turquoise des bassins à 40°, le blanc par touches dans les montagnes de la neige qui n’a pas fondu, et le miroitement du soleil dans les eaux saphir des Fjords de l’Est.