C’est déjà le dernier jour du Festival Fnac Live. On est tristes. Le ciel aussi. Cela expliquerait le gros orage qui a arrosé Paris lorsque Mika, dernier artiste de la programmation est monté sur scène. Programmation éclectique au possible. Notre dernier marathon a commencé avec Nekfeu (désolé, on a loupé Sianna, ce sera pour une prochaine fois). Le jeune rappeur est sur scène à 18h30. Le parvis de l’Hôtel de ville est déjà bondé et chauffé à bloc. Il connaît déjà toutes les paroles et exécute toutes les demandes du jeune homme. Dont un pogo dès la deuxième chanson. On est impressionnées non seulement par le public tout acquis à la cause de Nekfeu mais aussi par l’incroyable énergie dépensée par ce gars qui termine son set totalement trempé. Well done.
Dans le salon, c’est une autre ambiance. Silence religieux pour Cyril Mokaiesh et Giovanni Mirabassi qui revisitent le répertoire français (Allain Leprest, Mano Solo, Léo Ferré…) pour le spectacle « Les Naufragés ». Textes à tendance dépressive mais d’une beauté fatale parfaitement réinterprétés par un chanteur complètement habité. On a le cœur qui se pince quand le jeune homme assis sur le bord de l’estrade chante Daniel Darc. Merci pour lui.
Histoire de continuer dans la déprime collective, Pierre Lapointe prend le relais pour le spectacle Paris Tristesse. Vous l’aurez compris, il s’agit une nouvelle fois de tristesse. On connaît le concert par coeur (là là et là) mais on est toujours à deux doigts d’éclater en sanglots quand il nous chante « Tel un seul homme », « Moi Elsie » même la plus joyeuse des chansons « 27-100 rue des Partances » nous fout joliment le bourdon. Des déprimes collectives comme celle-là, on en veut tous les soirs.
Sur la grande scène, Izia a un autre objectif : mettre en transe le public de l’Hôtel de ville. Elle, sensuelle, met tout en oeuvre pour. Rock qui tabasse, chanson en français et en anglais (on a une préférence pour le français), elle envoie du lourd et parvient sans mal à faire bouger les Parisiens, conquis à la cause de la jeune rockeuse.
On zappe The Avener (vraiment désolées, ce n’est trop vraiment notre tasse de café) et on revient rapidement pour Mika. Il pleut des cordes, mais cela ne décourage ni le chanteur, ni le public ! Avec ses chansons pop et lumineuses, le plus Français des Anglais confirme tout le bien que l’on pense de lui : ce gars-là est une vraie pile électrique qui provoque des décharges de bonne humeur.
Texte : Sabine Swann Bouchoul | Photos : Emma Shindo