Type : Shôjo
Genre : Fantastique, Drame, Romance
Volumes : 5 (terminé)
Synopsis : Dans la ville de Tokyo qui ne dort jamais, Subaru Sumeragi est le 13ème chef de sa famille et possède des pouvoirs surnaturels puissants qui font de lui un Maître du Yin et du Yang. Il est appelé à divers endroits de la ville pour s'occuper d'apaiser les esprits, et même s'il considère que ce travail ne lui correspond pas vraiment, il fait de son mieux pour rendre les gens heureux. Sa sœur jumelle Hokuto est là pour le soutenir tandis que son ami Seishiro Sakurazuka veille sur lui. Ce dernier garde cela dit une part de mystère des plus intrigantes...
Mon avis : J'ai des périodes comme ça, ou je souhaite approfondir mes connaissances sur des auteurs en particulier. Setona Mizushiro ou encore Asano Inio sont passés par là, et c'est au tour de Clamp de subir une analyse en long, en large et en travers.
Les années 90 signent les véritables débuts de Clamp, qui n'avait jusqu'alors réalisé que des histoires courtes et des dojinshi. Je n'ai lu qu'une partie infime du travail du studio : Chobits, Tsubasa Reservoir Chronicles ou bien encore xxxHolic, mais Tokyo Babylon est l'une de leurs premières œuvres majeures ce qui pousse bien évidemment à la curiosité.
La version de Tokyo Babylon que je possède est une version rééditée par Tonkam en 2009 (à l'occasion des 20 ans de Clamp, du coup) et qui est complète en cinq volumes. La version originale comptait 7 tomes et aujourd'hui, ni l'une ni l'autre n'est disponible dans le commerce, comme ça y'a pas de jaloux. Sinon pour la petite histoire, 2 OAV sont sorties, l'une en 92 et l'autre en 94, racontant des histoires inédites par rapport à la version papier.
- Pourquoi Tokyo ?
- Hm... Parce que ça se passe à Tokyo, j'ai pas d'autres explications logiques.
- Pourquoi Babylon ?
- Les Clamp nous le rappelle très bien au début du premier volume : Babylone était une ville de Mésopotamie et la capitale du Moyen-Orient. Les Babyloniens ont cru que c'était une raison pour péter plus haut que leur cul, et ils ont érigé la Tour de Babel pour faire genre "regardez-nous c'est nous qu'on est les plus forts". Mais Dieu, non non, il était pas trop d'accord et il a dit "qu'à cela ne tienne, je vais exterminer la ville", et c'est pour ça qu'on dit que Babylone "était" une ville, parce que la richesse de la langue française permet l'emploi de l'imparfait dans ce cas là.
Subaru le jeune exorciste se retrouve confronté à diverses situations tragiques, reflet direct de la société japonaise de cette époque en illustrant avec plus ou moins de dextérité le drame social sous-jacent. Le sujet sérieux est contre-balancé par endroit par un ton plus léger, comme si les auteurs souhaitaient détendre l'atmosphère. Le calme avant la tempête... Viol, suicide, don d'organes, handicap, des sujets que l'on retrouve finalement encore dans l'actu à notre époque. Tokyo Babylon exprime les tourments des Hommes dans le dédale infernal de la ville.
Au niveau du dessin, nous sommes témoins des prémices de Clamp ! Le style correspond aux standards de l'époque, mais on reconnait des traits que les mangakas ont conservé au fil des ans et que l'on a pu retrouver dans des séries plus récentes.
- Mère-grand, qu vous avez de grandes épaules !
- C'est pour mieux porter le costard mon enfant...
Je suis donc assez satisfaite de la série, même si elle laisse un arrière gout d'inachevé. L'histoire se termine de manière assez abrupte dans Tokyo Babylon, mais semble se poursuivre dans la série X des mêmes auteurs, dont 18 tomes sont sortis à ce jour mais qui est arrêtée depuis... une dizaine d'années environ. La fin ne verra probablement jamais le jour, mais je pense que je me procurerai la série d'occasion, pour lire au moins la conclusion de l'histoire d'amour particulière de Subaru et Seishiro ! Un mal pour un bien ;)
Ma note : 13/20
- Pourquoi aime-tu Tokyo ?
- Parce que c'est une ville qui s'amuse lentement à observer son déclin...