Un an après le très moyen Albert A L'Ouest, Seth MacFarlane revient au cinéma avec Ted 2, la suite de son premier long-métrage ayant remporté un franc succès en 2012. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette nouvelle aventure de notre ours en peluche préféré est à la hauteur des attentes. On pourra lui reprocher quelques digressions inutiles, mais l'essentiel est que le résultat est toujours aussi hilarant.
Lorsque l'on regarde Ted 2, l'on est clairement en terrain connu. Ne vous attendez pas à ce que la formule change, cette suite ayant exactement les mêmes défauts et les mêmes qualités que le film précédent. Au moins, les fans de l'ours en peluche le plus trash du monde (non, on ne parle pas de Paddington, excellent film dans un tout autre registre !) ne pourront pas être déçus.
L'on avait quelques doutes quant à la capacité de Seth MacFarlane à réitérer l'exploit de son premier long-métrage, ayant remporté un franc succès en 2012, mais le réalisateur prouve qu'il avait gardé encore quelques bonnes vannes sous le coude, nous rassurant par la même sur ses talents de scénariste après un plus que moyen - et hyper vulgaire - Albert A L'Ouest (une parodie de western peu finaude).
On va tempérer un peu notre enthousiasme, car c'est pourtant justement de son scénario que proviennent les réserves que l'on émettra à l'encontre de cette suite : en effet, Seth MacFarlane n'a toujours pas appris à condenser son récit. On se retrouve devant une succession de scénettes, reliées entre elles par plusieurs intrigues inégales. Si l'idée de faire une suite à un film qui se suffisait à lui-même eu égard à sa thématique - un homme devant concilier sa vie d'adulte et sa part d'enfance symbolisée par son ours - avait déjà de quoi surprendre, il fallait que l'histoire soit suffisamment intéressante pour nous convaincre. Faire de Ted 2 un quasi film de procès dans lequel l'ours devra prouver qu'il s'agit d'une personne est en soi une judicieuse trouvaille. Mais comme dans le précédant film, les sous-intrigues, et autres digressions inutiles, ont tendance à se multiplier et à faire perdre au récit son efficacité. Comme si Seth MacFarlane ne parvenait pas à se résoudre à imposer un montage plus soutenu à son film, ne sachant plus quel caméo ou quelle blague élaguer. Rien de rédhibitoire, car l'on en redemanderait encore à la fin de la projection, mais il faut avouer que presque 120 minutes pour une comédie, c'est un peu longuet.
Quoi qu'il en soit, l'on retrouve avec joie l'improbable duo formé par le toujours génial Mark Wahlberg et son acolyte déluré en peluche, et l'on jubile une nouvelle fois devant les nombreuses références à la culture populaire que dispense un Seth MacFarlane encore plus irrévérencieux - et donc en très grande forme - que d'habitude. On préfère vous laisser la surprise, mais sachez que tout comme dans le Ted de 2012, les apparitions clins d'œil sont nombreuses, ainsi que les références à différents films culte (dont une scène jouissive renvoyant à un film - et à une autre scène en particulier - dont nous vous avons souvent parlé sur le site).
Bien entendu, l'on a l'impression d'avoir déjà vu Ted 2, parce qu'il n'y a plus l'originalité inhérente au film de 2012 et que certains gags sont recyclés pour faire plaisir aux fans, et l'on trouvera encore à redire sur la grossièreté de certains dialogues, mais l'essentiel est que le résultat est vraiment hilarant. De toute manière, il y a Mark Wahlberg, il y a l'attachante Amanda Seyfried (), il y a l'irrésistible Giovanni Ribisi (Lost In Translation) dans un numéro de danse improvisé, il y a des clins d'œil aux films de Spielberg, Lucas, Jackson, bref, de quoi vous donner envie de vous rendre directement au cinéma dès sa sortie.
Un Must See pour ceux qui ont adoré le précédent. En attendant un éventuel troisième
Ted 2
Seth MacFarlane, Alec Sulkin & Wellesley Wild
35 mm en 2.35 : 1 / 115 minutes
Les deux meilleurs amis du monde vont cette fois-ci s'aventurer en territoire totalement inconnu : le moment est venu de légaliser l'existence de Ted.
Nos deux compères vivent toujours à Boston, mais alors que John est désormais célibataire, Ted a emménagé avec Tamy Lynn, la bombe de ses rêves.
Alors qu'ils traversent leurs premiers orages maritaux, ils décident de faire un enfant pour consolider leur couple. Leurs espoirs sont brisés lorsque la cour du Massachussetts refuse de reconnaître le statut de personne à Ted, et lui octroie celui de " propriété ", ce qui le rend inapte à l'adoption.
Il est licencié de son travail au magasin et informé sans autre forme de procès que son mariage est annulé.
Furieux et dégoûté, Ted va canaliser sa frustration sur la restauration de ses droits, et demander à son meilleur ami de l'aider à poursuivre en justice la Cour du Massachussetts.
Ils engagent alors en tant qu'avocat une jeune activiste de la légalisation de la marijuana : Samantha L. Jackson.
Mais Ted est débouté. Le trio s'embarque alors dans un road trip vers New York afin de tenter de convaincre le célèbre avocat des droits civils Patrick Meighan de porter leur dossier en appel.
Leur but est de prouver qu'un ours en peluche accro à la bière et à la fumette a les mêmes droits que n'importe quel Américain accro à la bière et à la fumette.