Même si les vacances,
Les plages,
Et le ciel de l’eau turquoise.
Même si les vacances
Allongent les plages
Et déroulent une bande de peau turquoise
Sur le dos blanc des nuages,
Allongée sur un coude,
Indolente,
Liane souple et sinueuse,
La mort lente.
Même au fond de l’été.
Sous la résille des arbres immenses
Qui quadrille la courbe du soleil
Du petit matin au crépuscule
Et jusqu’au cœur des nuits blondes,
La mort pâle.
Même si l’ambre solaire
Fait briller les murs de l’année scolaire.
Même si les vacances,
Les plages,
Et le ciel de l’eau turquoise,
Liane souple et nonchalante,
La mort se love autour d’un nœud coulant.
Les enfants jouent, il fait si beau.
L’été coule au fond d’un bateau.
D’un coup sec, la liane claque, la mort se tend.
Ses anneaux glissent, resserrent d’un cran
La longue étreinte du nœud coulant.
Il fait trop chaud encore.
Alors, lisse et luisante, la mort,
La mort se détend.
Reprend son sac et sa serviette,
Remonte dans sa chambre
Ferme la porte et les volets.
Allongée dans le noir,
La mort
S’endort,
En attendant le soir.