The Spoils Before Dying // Mini-series. 6 épisodes.
BILAN
Après le « succès » de la première mini-série, The Spoils of Babylon, IFC a décidé de commander une seconde édition avec une autre histoire. Si j’avais trouvé le premier volet de Spoils assez médiocre parfois, je dois avouer que j’ai été un peu plus convaincu par cette seconde édition. Il y a quelque chose dans cette salve de six épisodes qui m’a beaucoup plu et qui change de ce que l’on a pour habitude de voir. Dès le début on se retrouve avec The Spoils grâce au personnage d’Eric Jonrosh (incarné par Will Farrell). J’aime beaucoup ce personnage qui parvient à nous plonger dans les aventures de ces personnages de façon assez simple. Il raconte alors la vie secrète de ses acteurs et surtout son ex-amante Laureighya Samcake incarnée par Kristen Wiig. Cette dernière est d’ailleurs l’un des personnages les plus intéressant dans cette histoire, d’autant plus que le personnage de Delores Dewinter qu’elle incarne (que Laureighya incarne dirons nous) est vraiment intéressant. Par ailleurs, nous avons aussi le pianiste de jazz Rock Banyon incarné par Michael Kenneth Williams (Boardwalk Empire, 12 Years a Slave) qui incarne le rôle de l’acteur Lincoln Washington). C’est compliqué car il y a des acteurs qui incarnent des acteurs qui incarnent des personnages mais l’on parvient à comprendre où est-ce que l’on va assez rapidement.
Bien entendu, le casting ne s’arrête pas là. Il y a aussi une Maya Rudolph presque à contre emploi qui m’a beaucoup plu, sans parler de tout le reste qui fonctionne bien mieux que l’on aurait probablement pu l’imaginer au départ. Le grotesque, les incohérences, tout ce qui faisait l’originalité de The Spoils of Babylon, on le retrouve également dans The Spoils Before Dying. La grande blague là dedans a beau être assez ridicule, cela fonctionne car justement, la série parvient à tenir six épisodes de façon intelligente tout en racontant une histoire, peut-être un peu difficile à suivre à cause des incohérences, mais qui découvre grâce à de bons moments. J’ai beaucoup aimé le personnage de Rock Banyon plongé dans un univers de film noir proche de Sin City. Car d’un côté, j’ai retrouvé un peu de l’univers de Frank Miller là dedans (la voix off, etc.) sans que cela le soit également la même chose pour autant. Je n’ai pas vraiment regardé cette seconde saison pour les histoires car ce n’est jamais réaliste ou réellement intéressant. Ce qu’il y a de plus efficace là dedans c’est plutôt la folie de cette série et la façon dont tout cela est exploité. Rapidement, on se rend compte que la folie des scénaristes n’a pas vraiment de limites.
Car cela ne s’arrête pas au personnage de Jonrosh ou encore à certaines idées utilisées par d’autres personnages. Non. C’est une série qui veut à la fois nous raconter des coulisses, des histoires d’acteur dans le milieu du jazz, etc. Du coup, la mort de Fresno qui a conduit la police à toquer à la morte de Rock permet au détective Kermit Biggs (incarné par Mar Evan Jackson) de faire son apparition et donc d’agrandir un peu plus l’univers de la série. La façon dont The Spoils Before Dying nous embarque à Mexico avec Rock sur cette moto et ce décor permet encore une fois de rappeler le ridicule de cette série. Je pense que pour apprécier complètement cette série, il faut être ouvert à la possibilité que toutes les conneries que l’on nous raconte sont de bonnes blagues que l’on pourrait vraiment trouver bonne sous acide. Car je suis certain qu’ils ne sont pas très droits dans leur tête quand les scénaristes écrivent des épisodes de The Spoils Before Dying (ou alors le secret est dans la barbe de Jonrosh… on ne sait pas forcément). Toute la série est accompagnée d’accents amusants et des personnages impeccablement castés. Beatrice, la serveuse du Swingyard passe du français à l’allemand au cours d’une conversation. On ne pouvait pas en attendre moins de la part de la série.
C’est sans parler de Haley Joel Osment qui se fait de plus en plus présent ces derniers temps un peu de partout et qui ici, sous les traits d’Alistair St. Barnaby-Bixby-Jones, l’agent de Rock, parvient à nous amuser. Son accent ridicule me rappelle un peu l’accent ridicule que l’acteur avait pris pour son rôle dans le film Entourage. Pourquoi pas après tout. Finalement, The Spoils Before Dying est donc un peu mieux que la précédente édition des Spoils. Le casting est choisi de façon judicieuse et les intrigues toujours aussi folles et ridicules. C’est ce qui fait l’originalité de cette série en somme…
Note : 7/10. En bref, c’est drôle, décalé, incohérent mais fun.