Pourquoi #MaFranceàMoi, ce n'est pas celle de @ZohraBitan #identitaires
" Ma France à moi, c'est tout autant le couscous et le Kebab que le hachis parmentier et le coq au vin... "je ne la connaissais pas plus que ça, hormis cette pensée fulgurante qui me soufflait que j'avais déjà dû voir sa tronche quelque part... Jusqu'à ce que je lise cet article du blog Les Décodeurs dans Le Monde. Intéressant, et ma foi particulièrement illustratif d'une certaine pensée fauxcialiste et accessoirement Vallsienne contaminée par les Identitaires, qui fait mettre dans le même sac sans la moindre conscience de sa contradiction, le Front de Gauche et le FN par le biais du vocable polysémique de " populisme ". Comme si, et c'est mon cas [et je le revendique haut et fort, et fièrement (moi, je sais d'où je viens...)], aimer le peuple et tenter de défendre politiquement ses intérêts était en soi plus suspicieux que de défendre ceux de l'oligarchie et de ses intérêts financiers et/ou industriels... Et donc, pour en venir au fait, après avoir lu ce que je savais déjà de l'histoire de ce hashtag débile qui avait fait la joie des nationalistes bien franchouillards et souchiens en tous genres, notamment de notre belle extrême droite bien française qui s'en est pourléchée les babines à grands coups de cochonaille accessoirement honnie par les musulmans (c'est un hasard, bien sûr...), j'ai découvert que Madame Zohra Bitan " n'est autre que l'ancienne porte-parole de Manuel Valls pour la primaire socialiste de 2011. Voilà voilà...
Tu m'en diras tant ! Belle initiative que voilà.... dans laquelle la grande petite Zohra se complait encore, et encore, sa TL du jour en faisant foi... Belle opération de com en effet (ahhhh, qu'elle est belle, la France, à la lecture des réactions qui accompagnent ce hashtag !) dont on nous dit qu'elle a été " soigneusement lancée, mode d'emploi à l'appui, à partir du mois de juin par deux femmes, Zohra Bitan et Bénédicte Jacq. " Laquelle est partie depuis rejoindre Lesdits " républicains "... Belle gauche que voilà, soluble dans le sarkozysme : celle de Valls, forcément... Qu'en attendre d'autre ? Quant à Madame Bitan, Mathilde Damgé, la journaliste des Décodeurs qui a écrit l'article, elle nous apprend ceci :
Zohra Bitan se distingue désormais par des opinions proches des identitaires (pour les statistiques ethniques, contre l'immigration " économique ", le communautarisme, le féminisme...).A l'occasion de la sortie de son livre, Cette gauche qui nous désintègre (éditions François Bourin, 2014), elle détaillait sa position sur le sujet du " sentiment national ", dans une interview au site collaboratif L'Incisif :" On disait aux Français qu'il fallait vivre avec les immigrés, mais on n'a jamais insisté sur l'inverse. (...) On nous a tellement expliqué qu'il fallait que ce soit le Français qui dise que l'immigration c'est génial, que le Noir est gentil et que le Blanc est méchant, qu'on en a marre. "Elle témoigne aussi d'un anti-islamisme virulent qui confine à la théorie du complot quand elle dénonce la tenue d'une " nuit du ramadan " à l'Hôtel de Ville de Paris, alors que cette manifestation correspond à un événement culturel et non à une fête religieuse.
Et l'on voudrait que je sois tolérant avec ces gens là, qui déshonorent notre pays et trahissent l'esprit républicain et notre tradition d'hospitalité par leur nationalisme étriqué, leur beaufitude suffisante, et leur extraordinaire absence d'ouverture d'esprit, de bienveillance envers l'Autre, alors qu'ils se montrent si indulgents (et manifestement si empressés de récupérer leur voix...) envers cette minorité de xénophobes et de racistes qui empoisonnent notre existence nationale, et dont les idées puantes se répandent comme une traînée de poudre jusque dans un parti qui se veut (en vain pour l'instant) de gauche ? Cela en dit long sur la modernité de Valls, cet homme qui se dit, le cœur sur la main, de gauche.... Comme sa gauche n'est pas la mienne, la France de Madame Bitan ne l'est pas davantage. Elle est un plus colorée, métissée, et toutes les religions y ont leur place, tant qu'elles ne viennent pas troubler l'ordre public et la joie d'être ensemble, quelle que soit notre confession... ou son absence. Et puis, ce genre d'idées, on sait trop bien où elles mènent.... Sans moi.