Mr. Robot // Saison 1. Episode 4. eps1.3da3m0ns.mp4.
La théorie Fight Club-esque s’accentue cette semaine autour du fameux Mr. Robot. Je pense que ce n’est pas le twist le plus intéressant de la série tant celui-ci semble prévisible mais ce qui fait le succès de cet épisode c’est justement la façon dont la série tente de percher un peu mieux son héros au dessus de cette organisation secrète qui tente de faire tomber Evil Corp. Elliott était, à la fin de l’épisode précédent, déterminé. C’était une belle fin d’épisode qui permet justement de remettre le héros sur le bon chemin, avec un plan pour éliminer les données stockées à Steel Mountain. Mais ce qu’il n’avait probablement pas anticipé c’est la détox qu’il devrait subir durant près de 24 heures. La série nous offre son épisode le plus psychédéliques avec des tas de scènes aux allures brillantes mais aussi étranges. J’ai adoré la scène dans cette sorte de restaurant nous embarquant vers une histoire de clé. C’était une belle scène à la fois pour le décor atypique mais aussi pour ce côté ultra psychédélique et métaphorique qu’elle nous offre. Il y a un parallèle qui est fait avec ce qui se passe dans la vie du héros mais justement, c’est brillant. La façon dont le corps d’Elliott semble avoir du mal à gérer ses démons et son besoin constant d’aller à l’encontre des dictats de la société me fascine.
En effet, Mr. Robot est une série qui me plaît énormément pour ça, pour cette façon qu’elle a de surprendre et de prendre le téléspectateur par surprise. Une fois de plus, cet épisode ne cherche donc pas forcément à aller là où l’on attend Mr. Robot, juste à faire évoluer son histoire comme David Fincher avait fait évoluer celle de Fight Club. Car l’inspiration autour de ce film reste très grande (bien au delà de ce que Christian Slater semble incarner, le Brad Pitt de Mr. Robot, le Tyler Durden). Il y a aussi cette critique intense de la société qui semble nous annihiler. C’est ce que cherche à démontrer cette série mais dans un environnement informatique (contrairement à la publicité et la société de consommation dans le film de FIncher). Cet épisode peut aussi avoir l’effet inverse qu’il a eu sur moi. En effet, on peut adorer et adhérer aux hallucinations d’Elliott ou bien trouver ça dommage de gâcher un épisode pour ne rien faire véritablement bouger. Car il n’y a pas grand chose qui semble évoluer dans cet épisode. Mais la série fait quelque chose de magique avec son visuel et la mise en scène permet justement d’aller au delà de ce que ces hallucinations peuvent représenter pour les uns ou pour les autres.
Du coup, cet épisode donne la part belle à Elliott et à ce qu’il ressent. Tout cela est démontré au travers des hallucinations qu’il vit et j’ai trouvé ça magique. Parmi les autres intrigues de cet épisode, les femmes ont aussi la part belle cette semaine. Angela et Shayla vont prendre de l’extasy et passer du bon temps dans les toilettes d’une boîte (si cela n’a pas forcément ce sens au premier abord, je vois ça aussi comme une envie d’échapper à cette société très géométrique dépeinte par la série entre des décors très carrés aux arrêtes bien définies et cette ambiance morne où tout le monde semble suivre un chemin dicté par des conventions). Darlene et Trenton ont aussi de quoi faire dans un épisode qui aurait très bien pu ne pas leur donner d’intrigue. Mais c’est réussi car justement les scénaristes s’amusent à nous trimbaler de personnages en personnages afin de nous permettre de comprendre jusqu’où l’on peut véritablement aller. Darlene est d’ailleurs bien accompagnée de Trenton. Je trouve la première bien moins ennuyeuse tout de suite. Finalement, cet épisode a pour but de pousser encore une fois Elliott au delà de ce qu’il veut bien nous démontrer et j’ai réellement hâte d’en voir encore un peu plus. Les surprises sont bonnes, les personnages au rendez-vous, que demander de mieux (ou de plus).
Note : 8.5/10. En bref, toujours fasciné par l’ambiance et la façon dont la série évolue.