La nature de ce gaz n'a pu être déterminée précisément, selon Redur Xelil, porte-parole de la milice. Aucun combattant des YPG n'y a succombé parce que tous ceux qui ont été exposés ont été rapidement hospitalisés, a-t-il poursuivi.
Ces attaques au gaz étaient sans précédent pour les YPG, qui ont repris de vastes secteurs du nord-est de la Syrie à l’État islamique avec l'appui de la coalition formée à l'initiative des États-Unis.
La milice kurde enquête avec l'aide d'une équipe d'experts étrangers, dit-elle dans un communiqué. Elle ajoute avoir découvert des masques à gaz sur des combattants de l'EI au cours du mois écoulé, ce qui, selon elle, "confirme qu'ils sont prêts et équipés pour utiliser des armes chimiques sur la ligne de front".
L'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui dresse un bilan quotidien du conflit à l'aide d'un réseau d'informateurs locaux, dit lui aussi disposer de documents montrant que l’État islamique a utilisé du gaz le 28 juin près du village de Tel Brak. Douze combattants kurdes y ont été exposés, poursuit-il.
L'Observatoire ajoute sans plus de détails qu'une autre attaque au gaz survenue à Hassaké, chef lieu de la province du même nom, lui a été signalée.
Au mois de mars dernier, un haut gradé kurde avait affirmé avoir la preuve que les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont utilisé une arme chimique, en l'occurrence du gaz chloré, contre les peshmergas (combattants kurdes) à trois reprises dans le nord de l'Irak. Le général Aziz Wassi avait expliqué que les jihadistes avaient eu recours au gaz chloré en décembre dans le secteur de Sindjar, puis à deux autres reprises, en janvier, à l'ouest de Mossoul.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté début mars une résolution condamnant l'utilisation du gaz de chlore comme arme chimique dans le conflit syrien, mais sans en désigner les coupables. Des cas d'utilisation de chlore, que les jihadistes récupèrent principalement dans les stations d'épuration, dans des bombes artisanales ont été évoqués dans plusieurs zones de Syrie et d'Irak.
Source : Lorientlejour