La soirée s’annonçait plutôt orageuse. Finalement, les seuls coups de foudre qui ont perturbé la nuit sont ceux qui se sont produits entre les artistes et leur public. Bien que les prestations des artistes programmés sur la scène Marée aient du être annulées, Stress, Texas et Fatboy Slim se sont chargés de faire trembler les Jeunes-Rives !
La performance d’Aliose annonçait un pur instant de poésie, les programmateurs ne s’y sont pas trompés. La sensibilité mélodique et l’authenticité dégagées par le duo originaire de Nyon a conquis le public. Ils ont proposé un répertoire personnalisé à leur audience en étant accompagnés sur scène par Dr Wheels, du célébre groupe les Rambling Wheels, bien connu en terres neuchâteloises. Stress a ensuite ouvert le bal sous le Chapiteau. En véritable chauffeur de salle, l’artiste romand a réveillé un public discret en début de concert d’une main de maître. Son acolyte Karo n’y était pas pour rien. Véritable boule d’énergie, elle a su charmer la foule à coup de déhanchés et de solos vocaux impeccables.
Le groupe Texas faisait également son grand retour ce soir-là. Sharleen Spiteri a à peine eu le temps d’ouvrir la bouche que le public applaudissait déjà, c’est dire ! C’est donc devant des fans ravis et impatients que Texas a enchaîné ses tubes aux alentours de 20h00, avec les incontournables comme « Every day now », « In our lifetime » et « Summer son ». Une des chansons du groupe écossais a même collé toute la soirée à la peau de certains festivaliers ; on entendait chantonner « I don’t want a lover, I just need a friend… » un peu partout. Décidément, Texas aura marqué Festi’Neuch (et toute une génération) de son empreinte !
Arrive la fin de la soirée, la tension monte d’un cran. Fatboy Slim a beau avoir passé la cinquantaine, il a littéralement retourné le Chapiteau ! La soirée, sold-out, il faut le rappeler, a explosé lorsque le DJ a commencé à caresser ses platines ! Le lieu s’est transformé en véritable dance floor géant, les basses massant les oreilles des fans venus en très grand nombre. Plus de frontière d’âge dans le public puisque les cinquantenaires dansaient aux côtés des ados, sur une musique électronique totalement barrée ! L’artiste, de nature très calme, s’est métamorphosé en véritable bête de scène pour le plus grand plaisir des Neuchâtelois. Du grand, du très grand !
La soirée se termine sur une superbe découverte : les Psycho Weazel. Du haut de leur 19 ans, Léo et Ivo n’ont pas à rougir de leur musique electro. Et pour cause, ils ont été programmés sur la scène Lacustre après Fatboy Slim ! Ils ont fait danser le public jusqu’à 1h00, une note qui conclut parfaitement ce vendredi de folie.