limpide revenait en hâte,
il déclara d’un ton calme,
lent, et vraiment résolu :
maintenant, il faut que ça change,
je me jette au combat ;
je veux aider comme tant d’autres
à ôter le mal du monde,
veux souffrir et marcher,
jusqu’à ce que le peuple soit libre.
Ne veux plus jamais, fatigué, m’étendre ;
il faut que quelque chose
arrive ; là, une hésitation le prit,
un assoupissement : allons, laisse tomber.
*
Als nun ein solcher klarer
Tag hastig wieder kam,
sprach er voll ruhiger, wahrer
Entschlossenheit langsam:
Nun soll es anders sein,
ich stürze mich in den Kampf hinein;
ich will gleich so vielen andern
aus der Welt tragen helfen das Leid,
will leiden und wandern,
bis das Volk befreit.
Will nie mehr müde mich niederlegen;
es soll etwas
geschehen; da überkam ihn ein Erwägen,
ein Schlummer: ach, laß doch das.
***
Robert Walser (Bienne, Suisse 1878-1956) – Au bureau. Poèmes de 1909 (Gedichte, 1909)