Reggie Goodes faisait partie jusqu’ici de ce vaste ensemble de joueurs « average » en Super Rugby, c’est-à-dire parfois titulaires, souvent remplaçants et jamais réellement décisifs. Mais les choses ont penché en sa faveur et ont rappelé le fantastique vivier du rugby néo-zélandais. Goodes a profité de la blessure du jeune All Black Jeff Toomaga-Allen en début de saison et s’est finalement très vite installé dans le XV type des Hurricanes, et ce durablement. Goodes a tout du prototype du pilier moderne: il est mobile, bon plaqueur, technique et surtout – c’est sa grande force – il offre une présence inégalée à ce poste dans les rucks. Il fut cette saison le meilleur gratteur des Hurricanes avec Ardie Savea. Autre point positif – demandez donc à McCaw – Goodes se fait rarement pénaliser. Propre, efficace et précis.
Le choix aurait tout aussi bien pu basculer pour le futur Bordelais Steven Kitshoff, convoqué pour la première fois avec les Springboks après son excellente saison avec les Stormers. Une des pièces maitresses de la grosse mêlée des joueurs de Cape Town en 2015.
2. Stephen MOORE (Australie / Brumbies) – @stevemoore83
Stephen Moore (Brumbies)
Le capitaine des Wallabies occupe sans surprise le poste de talonneur de cette équipe type du Super Rugby 2015. Gravement blessé lors des premières minutes du premier test match face au XV de France en juin dernier, Moore a su se préparer efficacement pour revenir à son meilleur niveau et écraser toute concurrence. Leader et capitaine incontesté des Brumbies, il a mené son équipe en demi finale du tournoi face aux Hurricanes à Wellington. Il a également su conserver la confiance de Michael Cheika qui lui a confié le capitanat pour cette saison de Coupe du Monde. Si ses lancers précis en touche sont désormais réputés, on connait moins sa capacité à avancer balle en main ainsi que son travail dans les rucks et sa mobilité.
Mention également pour Torsten van Jaarsveld, la talonneur Namibien étant l’une des rares satisfactions des Cheetahs cette saison grâce entre autres à ses nombreux placages ainsi que pour Dane Coles. La talonneur des Hurricanes aurait pu se retrouver en première position sans une blessure à la mi saison.
3. Sekope KEPU (Australie / Waratahs) – @SekopeKepu
Sekope Kepu (Waratahs)
Déjà nommé pilier droit de la saison 2014, Sekope Kepu a confirmé en 2015 sa progression amorcée grâce à l’arrivée de Michael Cheika à la tête des Waratahs en 2013. S’intégrant parfaitement au sein du rugby fait de passes et d’initiatives proposé par les Tahs la saison dernière, il s’est amélioré cette année sur les phases statiques et dans les rucks grâce aux conseils de Mario Ledesma, consultant en charge des avants pour la franchise du New South Wales cette saison. Le futur Bordelais, joueur mobile, actif dans les rucks et utile au soutien et balle en main, aura peut être du mal en Top 14 mais il faudra que ses adversaires oublient l’étiquette de Wallaby franchement fragile qui lui collait à la peau jusqu’à l’an passé. Ne concédant que peu de pénalités en Super Rugby, il s’est également illustré grâce à ses offloads, sa grosse défense ainsi que ses solides placages.
4. James BROADHURST (Nouvelle Zélande / Hurricanes)
James Broadhurst (Hurricanes)
Comme Goodes, Broadhurst n’avait auparavant rien de l’allure d’un joueur exceptionnel. Il était certes nettement monté en gamme l’an passé mais rien n’aurait pu prédire une saison aussi bonne. Broadhurst est dans le sillage des Whitelock ou des Retallick : ultra-mobile, bon sauteur en touche, plaqueur de haut rang et surtout habile techniquement. Ses interventions au centre du terrain (leurre, pivot, percussion) ont grandement pris part au jeu d’attaque des Hurricanes. Broadhurst fait partie de ces double-mètres qui alignent en moyenne 5 passes par match, 2 offloads et quasiment 10 courses. De quoi – en touche logique – lui valoir une nomination dans le prochain squad des All Blacks.
5. Luke JONES (Australie / Rebels)
Luke Jones (Rebels)
Si les absences des têtes de gondoles James O’Connor ou Nick Cummins ont récolté la majorité des commentaires en France après l’annonce du squad des Wallabies, la seule absence difficilement compréhensible est celle de Luke Jones, le solide seconde ligne des Melbourne Rebels. Impressionnant dans les airs, il occupe la 4e place des ballons récupérés en touche. Mais son activité est également débordante de le jeu où il égale de nombreux trois quarts avec 166 ballons portés, mais également en défense où il est à l’origine de nombreux turnovers. Désormais considéré comme un des leaders des Rebels, il faudra lui faire confiance avec le maillot Green and Gold afin de ne pas le pousser à monnayer son talent ailleurs comme ce fût déjà le cas l’an dernier pour Hugh Pyle.
Mention également pour Will Skelton, le puissant deuxième ligne des Waratahs. Ses progrès avaient déjà marqué les esprits l’an passé mais il a énormément travaillé physiquement afin d’être capable de tenir un match entier. Il doit désormais canaliser son agressivité pour ne plus coûter de pénalités à son équipe.
6. Brad SHIELDS (Nouvelle Zélande / Hurricanes) – @brad_shields
Brad Shields (Hurricanes)
Il est difficile de faire parler de soi quand en 3e ligne il y a déjà Victor Vito, et le jeune prodige Ardie Savea, mais c’est ce qu’a réussi à faire Brad Shields. Pouvant évoluer tant en 3e ligne centre qu’en flanker, il a été une des tours de contrôle des Hurricanes cette saison, et surtout une machine en défense. Parmi les Néo-Zélandais ayant le plus plaqué cette saison, son apport dans les rucks a permis au Canes d’être une équipe difficilement battable. Et comme tout bon 3e ligne kiwi, son habilité ballon en main et dans le jeu courant n’est pas à ignorer. Il est impliqué dans un des plus bel essai de la saison. Malheureusement pour lui, son avenir international se résume à un appel dans le squad des Barbarians Néo-Zélandais pour affronter les Maori All Blacks. La concurrence est rude en 3e ligne, mais il ferait le bonheur de nombreux pays.
Impressionnant lors de quasiment toutes ses rencontres, Jaco Kriel est un porteur de ballons et un flanker infatigable, difficile à stopper mais également à éviter. Il est d’ailleurs le seul avant du Top 10 des défenseurs battus. 3e ligne complet, parfaitement complémentaire avec ses coéquipiers des Lions Whiteley, Tecklenburg ou Minnie, il a convaincu tous les observateurs après cette saison. Tous, non, car Heyneke Meyer ne l’a pas convoqué avec les Springboks où les 3e ligne sont en abondance.
7. David POCOCK (Australie / Brumbies) – @pocockdavid
David Pocock (Brumbies)
Une décision qui s’est avéré très difficile compte tenu de l’abondance d’excellents openside flankers lors de ce Super Rugby 2015. Notre choix s’est finalement porté sur un revenant, l’Australien d’origine Zimbabwéenne David Pocock qui a enfin été épargné par les blessures cette année. Après deux saisons blanches avec les Brumbies, Pocock a enfin pu démontrer l’étendue de son talent à Canberra, en particulier pour gratter les ballons où il est l’un voire le meilleur de la planète ovale. Egalement précieux grâce à ses nombreux ballons portés, il s’est illustré offensivement avec 8 essais à son actif (dont 2 triplés) faisant de lui l’avant ayant inscrit le plus d’essais de ce tournoi à égalité avec Boom Prinsloo. Son retour peut bouleverser la hiérarchie avec les Wallabies car on ne sait encore s’il sera préféré ou associé à Michael Hooper.
Comment ne pas mentionner également Ardie Savea dont la fin de saison à tout bonnement été exceptionnelle avec les Hurricanes. Son absence en finale a du peser pour les hommes de Chris Boyd. S’il ne fait pas partie des All Blacks en ce début de saison internationale 2015, un brillant avenir en noir lui est prédit, ainsi qu’une concurrence avec Sam Cane.
8. Warren WHITELEY (Afrique du Sud / Lions) – @WarrenWhiteley
Warren Whiteley (Lions)
Un choix également très difficile au poste de numéro 8, personne n’étant réellement sorti du lot. Pour sa constance, son leadership et les performances étonnantes de sa franchise, nous avons porté notre choix sur Warren Whiteley, l’infatigable eightman des Lions à Johannesburg. Affublé du surnom de “ministre de la défense” en Afrique du Sud, il a terminé meilleur plaqueur du Super Rugby avec 231 tackles, 40 de plus que son dauphin Michael Hooper. Il aura une nouvelle fois montré son potentiel ballon en main, ses qualités de déplacements et sa maîtrise du jeu aérien. 2015 aura été l’année de la confirmation pour lui, et c’est désormais avec les Springboks que l’on attend d’en voir plus. Les absences de Duane Vermeulen et Pierre Spies devraient lui offrir l’occasion de briller.
Difficile de ne pas parler également de Duane Vermeulen, qui connait toutefois une baisse de régime après sa saison 2014 exceptionnelle. Il n’est pas étranger à la bonne forme des Stormers mais n’aura pas été épargné par les blessures. Blessure mettant sa participation au Mondial entre guillemets… croisons les doigts, pour la beauté de la compétition, que le futur Toulonnais sera remis sur pieds à temps. Enfin, plus discret, Ben McCalman a également sorti un tournoi de qualité malgré la faiblesse de la Western Force. Véritable tracteur, il fait partie du top 10 de ballons portés du Super Rugby.
9. TJ PERENARA (Nouvelle Zélande / Hurricanes) – @Tj_Perenara
TJ Perenara (Hurricanes)
Perenara était déjà un bon joueur. C’est devenu un grand joueur. Sa niaque, son explosivité et la fureur de ses premières années pro se sont au fur et à mesure estompées et Perenara a gagné de façon impressionnante en maturité, sans perdre son fond de jeu du début. Fini les pénalités, les en-avants à répétition et les erreurs de jugement. Perenara a clairement appris aux côtés d’Aaron Smith chez les All Blacks et il est désormais maître dans l’art de la gestion du jeu, de l’organisation des avants et des rucks. Ses libérations de balles sont rapides, il trouve Barrett les yeux fermés et de surcroît s’intercale souvent de façon brillante dans la ligne. Toujours réactif et lisant admirablement bien le jeu, Perenara a souvent conclu des offensives des Canes (11 essais cette saison). Ajouter à cela une solide défense et une bonne présence au contest dans les rucks et Perenara forme l’un des demis de mêlée les plus complets au monde.
10. Beauden BARRETT (Nouvelle Zélande / Hurricanes) – @beaudenbarrett
Beauden Barrett (Hurricanes)
Ce n’est peut-être pas le Barrett auquel on était habitué jusqu’ici. Comme Perenara, Barrett a changé sa façon de jouer depuis l’arrivée de Chris Boyd à la tête des Hurricanes. Dans le bon sens. Son rugby s’est clairement étoffé et Barrett a gagné en précision, en justesse et en prise de décision. Il fait désormais peu d’erreurs et a également progressé en défense. Plus simple, Barrett ne fait pas pour autant trop sobre. Il s’approche du style de jeu d’un Cruden ou d’un Carter, bref d’un ouvreur à la néo-zélandaise, c’est-à-dire certes joueur ballon en main mais surtout simple et efficace dans ses prises de risques et ses initiatives. Le jeu au pied parfois brouillon de l’ouvreur a lui aussi gagné en simplicité. Ceci dit, l’explosivité, les appuis et la fureur de Barrett restent là. Il sait juste désormais l’utiliser à très bon escient.
Une pensée également pour l’ouvreur des champions, Lima Sopoaga, qui pourrait obtenir une première cape cette saison avec les All Blacks.
11. Nemani NADOLO (Fidji / Crusaders) – @nemani_nadolo
Nemani Nadolo (Crusaders)
Commençons par le pedigree de cet international Fidjien, 1m95 et 130kg, normal pour un bon gros numéro 8 me direz-vous. C’est là que ça devient intéressant, car Nemani Nadolo est un ailier… Le Hulk fidjien qui peut également évoluer au centre et passer des pénalités a confirmé cette année sa brillante saison 2014 qui l’avait déjà vu rejoindre notre équipe type. Après 12 essais l’an passé, il a en 2015 franchi la ligne d’essai à 9 reprises, 3e meilleur total du tournoi. On ne compte plus ses cassages de ligne de défense adverse et le nombre de joueurs piétinés. Snobé par les Waratahs à l’époque où il portait encore le nom de sa mère Ratu Nasiganiyavi, il a enfin réussi à exploiter ses énormes capacités après une carrière en dent de scie via Bourgoin puis Exeter. Le cousin du Wallaby des Brumbies Tevita Kuridrani et le frère de l’ailier des Reds Chris Kuridrani sera la star des Flying Fijians en Angleterre.
12. Damian DE ALLENDE (Afrique du Sud / Stormers) – @Doogz
Damian de Allende (Stormers)
Jusqu’à fin 2014, Damian de Allende était un “potentiel” grand centre Sud Africain mais n’était pas encore considéré sérieusement au niveau Springbok. Après cette saison on se demande comment Heyneke Meyer pourrait se passer de ce colosse au sein de la ligne d’attaque des Stormers, capable de casser la défense de n’importe lequel de ses adversaires. Autrefois promené entre l’aile et le centre, c’est au milieu qu’il s’est définitivement imposé, profitant certainement de la blessure de Jean de Villiers, et formant une paire efficace et complémentaire avec Juan de Jongh. Son physique bien entendu mais aussi sa puissance et sa vitesse ont impressionné en 2015 et il occupe la première place du classement des défenseurs battus (76 contre 71 pour Israel Folau classé 2e). De Allende a également brillé défensivement où, outre quelques monstrueux placages médiatisés, il est toujours excellemment positionné et s’est montré capable d’anticiper les attaques adverses. Plusieurs fois gravement blessé dans le passé, il affiche désormais un mental hors pair qui plait à ses coachs. Heyneke Meyer souhaite l’associer à Jean de Villiers lors de la prochaine Coupe du Monde. Il effectuera ensuite un pige avec les Kintetsu Liners à Osaka au Japon avec de retrouver sa franchise du Cap.
13. Charlie NGATAI (Nouvelle Zélande / Chiefs)
Charlie Ngatai (Chiefs)
Le centre des Chiefs, n’est peut-être pas le joueur le plus clinquant en comparaison avec son collègue au centre Sonny Bill Williams, ou encore Conrad Smith, mais il s’est distingué par un excellent Super Rugby. Plus costaud que ses opposants directs chez les All Blacks, C.Smith et Fekitoa, il a surtout montré son talent dans le jeu, et dans le soutien. Il a tout de même marqué 5 essais cette année. Parfois décalé en premier centre, il a montré son punch et fait parler sa puissance lors de tous ses matchs. Il a néanmoins subi une blessure qui l’a tenu écarté des terrains pour 5 rencontres. A noter aussi qu’il est le capitaine des Maori All Blacks depuis 2014, et a prouvé son leadership sur plusieurs rencontres assez difficiles. Cette année marque enfin son entrée chez les All Blacks, avec une bonne fin de match face au Samoa.
Le profil de Ngatai nous a paru plus intéressant cette saison mais la décision a été difficile et le choix aurait tout aussi bien pu se porter sur Tevita Kuridrani des Brumbies, Tim Nanai Williams des Chiefs ou Conrad Smith des Hurricanes.
14. Waisake NAHOLO (Nouvelle Zélande / Highlanders) – @wnaholo
Waisake Naholo (Highlanders)
L’une des révélations des Highlanders, tout comme son comparse Malakai Fekitoa, s’est retrouvée à Dunedin suite à un manque de temps de jeu chez les Blues. Pour sa véritable première saison en Super Rugby, Waisake Naholo s’est révélé aux yeux du grand public, et de quelle manière! De ce que l’on avait pu voir en ITM Cup avec Taranaki, tout nous poussait à dire que Naholo percerait en Super Rugby, tôt ou tard. Sa vitesse de pointe et sa puissance sur l’aile de Taranaki pouvaient tout à fait être transposées chez les Highlanders. Naholo aura certes profité au début de saison de la blessure de Richard Buckman pour s’imposer sur l’aile droite des Landers mais la suite n’aura pas donné de regrets à Jamie Joseph. Sur le terrain, Naholo ne fait pas qu’impressionner par ses qualités physiques. Il est lucide, concentré et s’est intégré parfaitement au jeu d’attaque des champions 2015. Il n’est pas non plus, du haut de ses 13 essais inscrits cette saison, qu’un simple finisseur. Sa technique et ses skills de sevens parlent pour lui. Suffisamment impressionnant pour attiser les convoitises d’un club auvergnat. Heureusement pour le rugby, la NZRU a fait pression pour maintenir le jeune joueur au pays. On peut lui reprocher peu de choses en défense également. Bref, nous avons là un ailier ultra complet et incontournable cette saison. Il est d’office la doublure de Savea sur l’aile gauche des All Blacks. A voir s’il peut saisir sa chance. Cet ailier de presque un quintal pour son mètre 86, a fait parler sa puissance mais aussi sa vitesse. Il est notamment le joueur ayant percé le plus souvent la défense adverses (33 fois) avec 47 plaquages cassés (Cheslin Kolbe en fait encore des cauchemars). Néanmoins, après un début de saison tonitruant, Naholo a arrêté d’affoler les radars. Des matchs moyens se sont enchainés, complètement à l’ouest en défense, avec un jeu au pied et à la main plus que douteux. Mais celui que beaucoup voyaient déjà comme futur All Blacks s’est réveillé en fin de saison pour aider son équipe. Ses prestations en demi-finale et en finale sont dignes des meilleurs ailiers internationaux. Ce retour à son meilleur niveau lui permettant d’ailleurs de devenir le All Black n° 1142, et même d’être titulaire pour l’ouverture du Rugby Championship face à l’Argentine.
15. Nehe MILNER SKUDDER (Nouvelle Zélande / Hurricanes) – @Skudz015
Nehe Milner Skudder (Hurricanes)
Sudrugby ne vous avait pas menti au sujet de Milner-Skudder quand on vous promettait qu’il serait la révélation des Hurricanes cette année. Et pour cause, Milner-Skudder avait tellement fait parler sa classe avec Manawatu en ITM Cup que tout laissait à croire qu’il pouvait faire de même en Super Rugby. Milner-Skudder fait partie de ces prodiges tels Fekitoa ou Naholo qui gardent le même niveau de jeu en passant de l’ITM Cup au Super Rugby. Concrètement, on appelle ça un phénomène. Et dans la continuité, Milner-Skudder a glané une place dans le squad des All Blacks où il pourra y saisir une opportunité. Ce qui frappe chez Milner-Skudder c’est bien évidemment ses appuis hors du commun. Que l’on se le dise, cette vitesse de changement de pied est quasi unique à ce niveau-là. Milner-Skudder est une exception et fait partie des rares ailiers/arrières sur le circuit professionnel à ne pas avoir pour qualité première son physique. Combien de fois Milner-Skudder a fait de rien, d’une situation de jeu banale quelque chose (« turning nothing into something » comme ils disent)? Son jeu de passe au centre du terrain et surtout son jeu debout ont aussi souvent fait la différence.
On oubliera pas également le Mr Propre des Highlanders, Ben Smith, qui a guidé ses hommes vers le titre.