Ce tome qui reprend les épisodes #19 à #24, #26, l’Annual #1 et l’épisode #23.4 de la saga « Batman The Dark Knight » est le second écrit par Ann Nocenti et, étant donné la qualité médiocre du précédent, j’ai longtemps hésité à me procurer celui-ci…
Le récit débute par une mission d’infiltration de Catwoman, où elle se laisse interner dans l’asile d’Arkham afin d’y inspecter les sous-sols d’un peu plus près. Jusque-là, pas de problème, Ann Nocenti s’en sort plutôt bien et réutilisera d’ailleurs cette découverte souterraine par la suite. Puis, l’auteure plonge son héroïne dans une guerre des gangs ayant pour enjeu le quartier des Badlands. Si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, cette guéguerre entre le Pingouin et Catwoman et le rapprochement entre notre féline et le chef de gang de ce quartier défavorisé ne sont pas totalement dénués d’intérêt. Par contre, à partir de l’épisode #23 et cette mission de sauvetage dans le monde souterrain de Gotham, ça se gâte sérieusement. Dans ce monde caché du reste de Gotham, où règnent trois tribus improbables, Catwoman doit faire face à de nombreux ennemis. Du Docteur Phosphorus et sa fille Tinderbox, à Warhog et son fils Rake, en passant par la « fille du Joker », les dangers sont aussi nombreux que les rebondissements. Cette intrigue portée sur l’action est malheureusement anecdotique, sans profondeur et plutôt décousue. L’auteure balance des personnages et des idées à la pelle, de manière assez maladroite et sans aller au fond des choses. De plus, je ne suis pas très fan de son style d’écriture et les dialogues sont parfois assez navrants.
Bref, au niveau du scénario, j’ai totalement décroché au fil des pages et je ne lirai donc pas la suite de cette saga. C’est dommage, car j’aimais beaucoup cette série à ses débuts et le graphisme proposé par Rafa Sandoval vaut absolument le détour. L’artiste espagnol livre une excellente prestation, que cela soit au niveau des personnages ou au niveau des décors du monde souterrain. Même ses suppléants ne s’en sortent pas si mal…
On a beau dire, « jamais deux sans trois », mais pourtant… tant qu’Ann Nocenti sera au scénario, ce sera sans moi…