Toujours au cours du read-a-thon, je me suis plongé dans ce roman que j'ai reçu au cours d'un SWAP envoyé par bibliothèque bleue.
La Cucina de Lily Prior.
La Cucina. Lily Prior. Roman traduit de l'anglais par Marie-France Girod. éd. le Livre de Poche. 282 p.
Sexe et gastronomie, passion et désillusion, le tout saupoudré de mafia sicilienne : tels sont les ingrédients du premier roman sensuel et envoûtant de Lily Prior. Chant d'amour pour l'Italie, la Cucina est une célébration de la vie. Un roman irrésistible de parodie et de satire, farci d'images captivantes, de couleurs, d'odeurs et de saveurs intenses. Toutes splendeurs d'une Sicile magique et troublante.
C'est je pense le roman que j'ai préféré pendant mon marathon. Au cours de ma lecture, j'ai eu des réminiscences de ma lecture de chocolat amer de Laura Esquivel. j'adhère donc définitivement au genre littéraire ode à la gastronomie. Lily Prior arrive à exhalter la sensualité de l'amour et de la nourriture dans un même texte.
Le livre est à la fois structuré et déstructuré. Il est en quatre parties, une pour chaque saison. Mais la chronologie de l'histoire fait des bonds dans le temps. Le personnage principal est Rosa. On partage sa vie mais surtout sa passion pour la cuisine.
Cela faisait quelques romans que je ne mettais pas plongée dans un roman où le style prime régulièrement sur l'hsitoire. Ce qu'il ressort de l'histoire ce sont les odeurs, les couleurs, les sensations ; tout cela propulsé à travers des bouts de vie. Rosa est imparfaite, n'a pas forcément une vie passionnante et vie dans le monde très réglé d'une famille liée à la mafia. On se laisse emporter par la poésie des descriptions. Et il faut l'avouer, les passage gastronomiques mènent à des scènes érotiques très réussies. A la fin de ce roman, j'avais une soudaine envie de me jetter sur des huitres.
Je me suis dit que je ne pouvais pas finir mon petit message sans mettre au moins une recette du roman (que vous pourrez tous essayer) :
Rosa prépare un formaggio all'Argentiera "Je fis fondre légèrement dans une poêle des tranches de ce fromage qu'on appelle caciocavallo, avec un peu d'ail haché, puis je l'aspergeai de quelques gouttes de vinaigre de vin et d'origan frais avant d'en tartiner une épaisse tranche de pain de campagne. L'arôme puissant du fromage fondu et de l'ail qui s'échappait de ma cuisine chatouilla les narines de tous les locataires de l'immeuble et les réveilla."
Pour la suite, vous n'avez plus qu' à lire ce roman.