Extrait : « Dans les rues de Port au Prince, partout on aligne les morts le long des trottoirs. Eux, ici, ils veulent aligner les vivants, de toute leur force, en sortir le plus possible, pour qu’il soit des rues, dans cette ville tremblée, où les cris de joie sont plus forts que les pleurs, et où les hommes, face à la colère des sols, peuvent se dire à eux-mêmes que malgré leur petitesse, malgré leur fragilité, ils ont gagné. »
Chaque lecture d’un roman de
Laurent Gaudé est un moment émouvant. « Danser les ombres » n’échappe
pas à la règle.
L’histoire se déroule à Haïti en
2010, quelques jours avant le tremblement de terre qui a frappé la région de
Port au Prince.
Lucine vient de revenir. Elle a
participé aux manifestations qui ont conduit à la chute de Jean-Bertrand
Aristide, les plus anciens de ses proches ayant subi les sévices des milices de
Duvalier fils. Elle est logée dans une ancienne maison close et découvre enfin
la douceur de vivre.
Puis vient le terrible 12
janvier.
Dans son écriture tragique et bouleversante,
Laurent Gaudé décrit la force et le courage des braves et aborde la présence de
la mort dans un style très singulier et surréaliste (sans pour autant être
aussi sinistre que dans « La porte des enfers »).
Extrait : « Dans les rues de Port au Prince, partout on aligne les morts le long des trottoirs. Eux, ici, ils veulent aligner les vivants, de toute leur force, en sortir le plus possible, pour qu’il soit des rues, dans cette ville tremblée, où les cris de joie sont plus forts que les pleurs, et où les hommes, face à la colère des sols, peuvent se dire à eux-mêmes que malgré leur petitesse, malgré leur fragilité, ils ont gagné. »
DANSER LES OMBRES, de Laurent GAUDÉ
Éditions ACTES SUD, ISBN :
978-2-330-03971-4
Extrait : « Dans les rues de Port au Prince, partout on aligne les morts le long des trottoirs. Eux, ici, ils veulent aligner les vivants, de toute leur force, en sortir le plus possible, pour qu’il soit des rues, dans cette ville tremblée, où les cris de joie sont plus forts que les pleurs, et où les hommes, face à la colère des sols, peuvent se dire à eux-mêmes que malgré leur petitesse, malgré leur fragilité, ils ont gagné. »