Les expressions grecques…

Nous parlons beaucoup de la Grèce. Nous devons à cette civilisation des mots et des expressions passés dans la langue française. En voici quelques-unes de ces expressions extraites du livre « Les 500 plus belles expressions de Monsieur Dictionnaire »… Bonnes vacances !

Toucher le Pactole

Toucher une importante somme d’argent.

Le Pactole (« Paktôlos » en grec) était la rivière qui traversait la Lydie, le pays de Crésus, au 6e siècle avant notre ère. Son fond était constitué de sables aurifères, qui lui donnaient sa richesse. A force d’être cité en référence, le Pactole est devenu « pactole », nom commun, au 19e siècle.

Pas de panique

N’ayez pas peur.

Il faut remonter à la mythologie grecque pour avoir l’explication de « pas de panique ». Car le mot « panique » vient du dieu Pan, qui inspirait une réelle terreur à ses adversaires. Il était sous les ordres de Bacchus et fit fuir ses ennemis en soufflant des cris dans une vallée, où l’écho les répercutait avec force ; ce qui fit croire à une grande troupe. La panique est la manifestation de la colère de Pan, devenu le dieu de la foule, précisément de la foule hystérique.

La pomme de discorde

Le sujet de dispute.

Discorde est une déesse terrible de la mythologie. Elle est fille de La Nuit, sœur de la Mort et mère de la Misère, de la Famine, des Batailles, du Meurtre et des Mensonges. Elle fut chassée du ciel par Zeus. On la représente avec des serpents en guise de cheveux, des bandelettes ensanglantées et une vipère à la main. Elle est, entre autres, à l’origine de la guerre de Troie puisqu’elle lança sur la table des noces de Thétis et Pelée, auxquelles elle n’avait pas été invitée, une pomme d’or avec la célèbre inscription « Cette pomme reviendra à la plus belle ». Aphrodite, Héra et Athéna se chamaillèrent. Alors Zeus désigna Pâris pour trancher et choisir. Chacune fit une promesse à Pâris, la première lui promettant l’amour de la plus belle femme du monde, la deuxième un grand royaume et la troisième la sagesse. Il offrit la pomme à Aphrodite, engendrant évidemment la colère des autres déesses, même si Aphrodite était bien la déesse de l’amour et de la beauté. La femme promise par la déesse était Hélène, que Pâris enleva, provoquant la guerre. On utilise l’expression depuis le 16e siècle dans le sens figuré d’une cause de dispute.