Le succès du changement est en nous... malheureusement ?

Publié le 16 juillet 2015 par Christophefaurie
Mon Graal. Me faire comprendre lorsque j'explique ce qu'est le changement. Un exemple pour montrer où se situent mes difficultés. 
Parmentier. Il veut faire consommer au Français des pommes de terre. Un discours ventant leur bénéfice n'a aucun effet. Alors, il fait entourer un champ de pommes de terre par la troupe. Le Français vient les voler. 
Ce que nous entendons ordinairement par changement correspond à l'attitude initiale de Parmentier. C'est, plus ou moins, j'ordonne, tu obéis. Le changement comme décision. Cela fonctionne quand l'ordre correspond à un processus social installé. Par exemple au code de la route. Ce n'est pas le cas ici. Il faut construire un nouveau processus. C'est cela le changement. Ce qui le rend compliqué est que, dans le domaine social, les matériaux à utiliser ne sont pas visibles, ils appartiennent à l'inconscient collectif. Dans cet exemple, on fait appel à un réflexe lié à la relation à l'autorité qui est propre à la France, et que l'on ne retrouverait pas ailleurs. 
Le principal du travail du changement consiste donc à rechercher ces "matériaux". Cela se fait en se mêlant à la société que l'on veut faire changer, en participant à son action, de façon à repérer ses règles culturelles. Le résultat du changement est une nouvelle règle : faire planter des champs et les faire entourer par la troupe. 
Le plus difficile dans ce travail est de remettre en cause ses propres préjugés. En effet, nous sommes formatés par la société dans laquelle nous vivons. Il faut se changer avant de changer les autres.
(Autre exemple. Le type de changement que j'ai eu à mener ces dernières années est de faire comprendre au dirigeant que les idées qui peuvent sauver son entreprise sont "en bas". Blocage : n'est-il pas supposé être celui qui sait ? Solution : il fixe un objectif et met en place un dispositif de consultation de ses équipes. Elles lui donnent ainsi leurs idées. Tout est dans l'ordre.)