Je n'aime pas cuisiner. Ça va même plus loin. Pour moi un diner ne peut être qualifié de parfait qu'à trois conditions : je n'ai pas fait les courses, je ne l'ai pas préparé, et je ne range pas la cuisine après.
Pourtant, il y a dix jours, j'ai décidé, de devenir super fortiche en macarons. La vie est pleine de paradoxes.
J'ai commencé pas m'équiper d'un livre. Puis je me suis livrée à une étude extensive de la blogosphère macaronesque (Mercotte, Pure Gourmandise...). J'ai intellectualisé les gestes. Bientôt, en pensée, le tamisage, le macaronage, le douillage n'ont plus eu de secrets pour moi. J'en ai même rêvé la nuit. Je me suis équipée de toute la panoplie: thermomètre qui va bien, amandes, colorant. La semaine dernière, je me suis carrément lancée. Et ça donna.... Ça !
Un look assez particulier, mais un gout parfait ! En tout cas c'est ce que m'ont dit mes hôtes de ce jour-là. Si si, ils m'ont même félicitée ! Et je les en remercie. (Je crois que le réflex parental qui consiste à toujours s'extasier devant les œuvres de sa progéniture ne se perd jamais
!).Comme il faut toujours positiver ses échecs parait-il, j'attire votre attention sur ce macaron. Regardez le bien. La page 25 de mon livre décrit tous les défauts que peut avoir un macaron: pas rond, pas lisse, pas brillant, pas homogène, pas de colerette... Je ne suis pas certaine que n'importe qui réussisse à réunir toutes ces caractéristiques dans un seul petit gateau. Je vais même plus loin, ce macaron est un véritable cas d'école. L'illustration parfaite de ce à quoi un macaron ne doit pas ressembler.
Assez fière de moi, mais tout de même décidée à vaincre le mystère macaronesque, j'ai persisté, et j'ai recommencé. Voici le résultat de ma deuxième tentative !
Les esprits chagrins me diront qu'ils sont tous de la même couleur et qu'ils ne sont pas vraiment ronds. Je leur répondrai : attendez donc la troisième tentative !