Cela fait un petit moment que cela chauffe à Carson City, comme en témoigne la situation précaire dans laquelle se retrouvent Speed, Beverly et le Cuistot. Retranchés dans une chambre d’hôpital entourée de zombies qui commencent à percer leurs barricades de fortune, le trio n’a que peu de solutions pour échapper à cet enfer. De son côté, le général Matthews met en place une solution radicale afin d’éradiquer définitivement ce mal. Sans oublier les indestructibles Ryback et Braddock (incarnés par Steven Seagal et Chuck Norris), qui n’hésitent pas à parsemer ce road-movie apocalyptique de chair fraîche… ou pas.
Pas moyen de s’ennuyer donc, car Guillaume Griffon joue à nouveau pleinement la carte de l’action et saupoudre le tout de dialogues cinglants et d’une bonne dose d’hémoglobine. S’il multiplie le nombre de zombies, il se concentre à nouveau sur seulement quelques protagonistes mal embarqués et réinstaure au passage ses fameuses fiches de personnages totalement désopilantes qui annoncent l’espérance de vie des protagonistes, en l’occurrence Trapjaw et American Ninja. Multipliant les références cinématographiques et parsemant son récit d’humour, l’ex-pistolero de Billy Wild propose non seulement un scénario totalement déjanté et digne d’un Quentin Tarantino en grande forme, mais également des personnages truculents. Au niveau des créatures monstrueuses, l’auteur n’est pas en reste car, après le « petit » ami d’Ashley lors du tome précédent, il s’en donne cette fois à cœur joie sur l’ex de Speed.
Visuellement, le découpage dynamique et la mise en images donnent à nouveau une impression très cinématographique à l’ensemble. Le graphisme de Guillaume Griffon est toujours aussi alléchant, sa maîtrise du noir et du blanc toujours aussi impressionnante et les personnages aux tronches insolites sont à nouveau expressifs à souhait.
Bref, j’adore… et il vaut mieux en profiter car ceci est déjà l’avant-dernier tome… annonçant un final que l’on imagine particulièrement explosif !
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