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Producteur électronique et explorateur des synthétiseurs modulaires devant l’éternel, le neo-Barcelonais Pedro Magina vient de donner une suite à son coup d’essai psyché-abstract Nineteen Hundred And Eighty Five paru en 2011 via Not Not Fun. Sobrement intitulé 11 et enregistré par le portugais d’origine dans un studio de la capitale de la Catalogne au moment où Panda Bear et des mecs de Tropa Macaca et Gala Drop y traînaient (lire), ce nouvel LP se trouve co-édité depuis le 23 juin dernier par les labels Crash Symbols et Maison Cannibale – récente division de Ruralfaune. Tout aussi hypnotique et magnétique que son prédécesseur, 11 creuse un même sillon ambient trippé en instiguant cependant quelque chose de nouveau dans les digressions propres au manitou Magina, à savoir, l’utilisation des voix dans le corps de ses pérégrinations synthétiques à la lisière d’un New Age solaire. Ne se rattachant à rien de concret, et donc usant d’une liberté folle dans l’agacement de ses lignes de chant, Pedro Magina réussit le tour de force de donner une consistance pop à un écrin expérimental fichtrement bien rendu à l’image, s’agissant de la saillie Valentina, par les sinusoïdes signées Logan Owlbeemoth aka Tachyons+ – moitié d’OS Ovni.
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