A niveaux trop élevés, il peut conduire à plusieurs maladies graves. Mais en traitement, l’acide urique peut diminuer le handicap des femmes après un AVC, selon cette étude publiée dans la revue Stroke de l’American Heart Association.
L’acide urique est un déchet éliminé de l’organisme par les reins et les intestins via l’urine et les selles. Des taux élevés d’acide urique sont connus pour favoriser la goutte, caractérisée par son accumulation dans les articulations. Des niveaux élevés d’acide urique ont déjà été suspectés comme associés au syndrome métabolique. Cette étude montre qu’en traitement, chez des femmes victimes d’un AVC, l’acide urique permet de réduire leur taux d’incapacité.
Quel processus ? Dans l’AVC ischémique, la forme la plus courante d’AVC, un caillot vient obstruer une artère privant ainsi le cerveau d’oxygène. Lorsque les médecins extraient le caillot, l’oxygène pénètre à nouveau dans le cerveau, mais libère des radicaux libres, qui peuvent endommager les tissus environnants. L’acide urique contrecarre la libération des radicaux libres, ce qui minimise les dégâts.
L’étude : Les chercheurs ont analysé les données de 206 femmes et 205 hommes participant à l’étude URICO-ICTUS. Tous les participants avaient été victimes d’AVC, les caillots avaient ensuite été retirés et la moitié des participants de chaque sexe avaient reçu 1.000 mg d’acide urique par perfusion intraveineuse.
· 42% des femmes traitées avec l’acide urique présentent moins d’incapacité 3 mois après l’AVC vs 29% des femmes ayant reçu un placebo.
· Elles présentent également moins de tissu cérébral lésé en raison du manque d’approvisionnement en sang.
· Chez les hommes, il n’y a pratiquement pas de différence entre le traitement de l’acide urique et par placebo.
Pourquoi chez les femmes ? Les chercheurs expliquent ces résultats positifs chez les femmes, par des niveaux d’acide urique circulant dans le corps moins élevés.
Certes plus de données sont nécessaires pour intégrer l’acide urique en pratique clinique standard. Les chercheurs veulent aussi regarder si l’acide urique pourrait également bénéficier aux hommes et dans quelles conditions. Le Dr Ángel Chamorro, directeur du Service AVC de l’Hôpital de Barcelone et auteur principal de l’étude, conclut : » Bien que les niveaux élevés d’acide urique peuvent conduire à d’autres problèmes de santé, l’acide urique permet ici de protéger les tissus cérébraux des radicaux libres. De plus, alors que les femmes de l’étude étaient, en moyenne, âgées de 7 ans de plus que les hommes, on peut penser que les résultats auraient été encore plus spectaculaires chez des femmes plus jeunes « .
Source: Stroke AHA Uric acid may lessen women’s disability after stroke (Visuel NIH)
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