Par un dimanche après-midi pas vraiment ensoleillé, direction Kortenberg, le parc de l' oude Abdij, une ancienne abbaye bénédictine faisant désormais partie du patrimoine culturel belge.
Le cadre est enchanteur, mais vers 15h, le public n'a pas encore répondu massivement à l'appel des sirènes locales, la météo?
Only God knows?
15:05, quelles sont ces élégantes créatures, nippées charleston style, se dirigeant vers la tente dressée face à la terrasse de l'abbaye, devenue un établissement propice aux séminaires ou à la méditation ( twee meditatie ruimten)?
Zsa Zsa Zsu, dear Josephine!
Oh, Zsa Zsa Zsu, j'adooore"Sex and the City"!
Tu dis, Serge, tu préfères sea, sex and sun, chacun ses goûts!
La pub disait vijf vrouwen die frisse muziek in de stijl van de jaren '20 spelen.
Encore un mensonge, elles étaient quatre: Annelies Emmerechts [zang] - Marijke Hellemans [gitaar, backing vocals] - Katja Maes [vibrafoon, percussie] et Ansje De Groef [contrabas, fluit, backing vocals], manquait à l'appel: Annebelle Dewitte [drums].
Pour remplacer Annabelle, Zsa Zsa Zsu a réquisitionné Bert Depauw et ses baguettes magiques, le paon officie au sein de Maerba tout comme l'élancée Annelies, coiffée années folles, bandeau art déco assorti.
Les copines sont tout aussi chic, le noir et le blanc étant de mise.
La party débute avec ' If I knew you were coming I'd've baked a Cake', un tube pour Eileen Barton en 1950.
Délicieusement retro et décoré de subtiles lignes de guitare.
Même sans gâteau, ni cerise, on aime!
Hello Kortenberg, we hopen dat het niet gaat beginnen regenen alors que les premières gouttes se mêlent à ta Primus.
Louis?
Oui?
'Choo Choo Ch'Boogie'.
Charming!
Une composition personnelle pour suivre, 'Tonight', même style désuet et ravissant.
...I know why I waited
Know why I've been blue
I've been waiting each day
For someone exactly like you...
'Exactly like you' que Nina Simone chantait en 1959.
Voix suave, rythme chaloupé, même les merles et les pinsons écoutent, ravis!
Misschien kennen jullie het volgende nummer.
'Sing, sing, sing' le standard swing irrésistible, la flûte frivole de Ansje voltige tandis que ton cerveau visualise Ginger Rogers donnant la réplique à Fred Astaire.
Time for a romance, légère comme un frôlement, 'Love', aaah Nat King Cole!
Petit ennui vestimentaire, quelque chose me chatouille le haut du dos, je me gratte, ok, voici 'Sway' et sa texture latino.
..Like a flower bending in the breeze
Bend with me, sway with ease..
Quel tombeur, ce Dean Martin!
Un nouveau standard pour suivre 'It don't mean a thing if you ain't got that swing', une version doo wop à laquelle succède un duo chitarra e voce, 'Blue Moon'.
Superbe rendu!
'The way you look tonight', 'Cookies and tea' et le badin 'Tweedly dee' terminent le premier set.
Pause promenade.
Zsa Zsa Zsu reprend le fil avec 'All of me' en trio, flûte, guitare, voix.
De John Legend?
John qui... on connait Frank Sinatra, une légende!
Au complet, le truc faisant tourner le lait et énervant Lucky Luke, 'Cow-cow boogie'.
And now, braves gens, the saddest song of the set, 'Cry me a river'.
Viktor Lazlo aussi a pleuré des rivières.
La version de Billie Holiday est immortelle, le ' Comes love' de nos poulettes a fait mieux que se défendre.
Comes love nothing can't be done, t'es perdu d'avance!
Une accélération avec le uptempo 'Come and get it' avant une sérieuse poussée de fièvre, 'Fever' de Peggy Lee.
Un petit tour au zoo, t'as vu les singes, busards et d'autres bestioles, voici 'Straighten Up and Fly Right', suivi par ' Lullaby of birdland' pour rester dans le royaume animalier.
Un fin crachin a décidé de nous pourrir l'existence, les jeunes dames sont heureusement à l'abri et proposent 'I've found a new baby', dépoussiéré depuis qu'il sommeillait, enfoui au fin fond du grenier en 1912.
Présentation de la flottille avant la dernière salve, l'amusant ' (Put Another Nickel In) Music, Music, Music' popularisé par Teresa Brewer.
J'aurais bien remis une thune dans le Wurlitzer mais les nanas avaient décidé d'empaqueter pour une autre croisière divertissante.