Poursuivant les révélations abordées dans " Le Maître ", la saison 2 de The Strain redémarre sur les chapeaux de roues en nous plongeant dans un épilogue (réalisé par un Guillermo del Toro fier de ses auto-références labyrinthiques) sur les origines du soi-disant leader des Strogoïs. Après cet interlude en 1932, " BK, NY " redevient contemporain en retrouvant la bande de vampire-slayers, semblables aux Walking Dead, qui s'apprête à subir les foudres d'une hiérarchie vampirique élaborée.
Cependant, la patte omniprésente de del Toro, tant dans le style visuel de cette réinterprétation de son virus Reaper, que dans l'association naissante entre Abraham (David Bradley) et les " Anciens ", n'est qu'une pâle copie télévisuelle de la trame scénaristique de Blade 2 où le Diurnambule réarrangeait à sa sauce l'adage de " l'ennemi de mon ennemi est mon ami" .
Enfin, Max Charles (The Amazing Spider-Man) vient remplacer Ben Hyland dans le rôle du jeune Zach et ainsi transformer la gentille crédulité en une incompréhension violente et rebelle.
Si The Strain made in Del Toro nous régale de son côté horrifique où tensions et hémoglobine sont au rendez-vous, sa trop grande relation à son cousin cinématographique laisse planer l'incertitude d'un renouvellement pourtant indispensable.