Les robes d’ Azzedine Alaïa deviennent des scupltures à la Gallerie Borghèse

Publié le 13 juillet 2015 par Pascal Iakovou @luxsure

Du 10 juillet au 25 octobre 2015, les robes du couturier franco-tunisien, Azzedine Alaïa rencontreront les plus grands noms de la sculpture classique italienne, dans le cadre d’une exposition à la galerie Borghèse. En plus de sa collection permanente, la galerie ouvre ses portes aux talents venus de tout temps et de tous horizons et ne possède pas une définition restreinte de la sculpture. L’art contemporain a ouvert une brèche dans les fixations traditionnelles des arts, permettant aux artistes de revisiter et déborder les notions. Des photographies, par leur esthétisme, relèvent de la sculpture. Des robes par leurs découpes, sont les résultats de processus équivalents au taillage du marbre.

Dans cette verve , la Gallerie Borghese propose l’introduction de ce qu’elle nomme  » Soft Sculpture » au coeur du parc romain de la Villa Borghèse et met à l’honneur le regard d’ Azzedine Alaïa.

C’est l’aspect inoxydable et intemporel des robes d’Alaïa qui font que le couturier se retrouve aujourd’hui consacré dans ce grand temple de l’art -après avoir été exposé au Groningue, Guggenheim et Palais Galliera. Les tissus, cuirs et métaux , matières premières de ses créations,  célèbrent et sculptent le corps féminin. Et n’est-ce pas la racine même de la sculpture: célébrer le corps. Travailler des matières pour en faire des silhouettes, rechercher les meilleurs techniques et angles pour faire des corps des objets suscitant l’admiration. Femme fatale: un terme qui convient bien pour décrire la transformation à laquelle est invité toutes femmes qui enfilent une robe Alaiä. Elles deviennent des sculptures sur lesquelles tous les regards se retournent.

Alors que les tendances redonnent une importance au respect du corps ;que ce soit dans la nutrition ou le sport ; il semble évident de constater l’apport de la couture. Donner de l’allure, c’est ce que parviennent à faire les plus grands couturiers. L’allure tient à un équilibre très fin qui demande une connaissance parfaite des courbes  et une maîtrise de la retombée des tissus. La mode se confond parfaitement entre les bronzes et marbres. Les robes « secondes peau » D’Alaïa s’intègrent « comme si de rien » au milieu des statues baroques.