Sacré « Meilleur Film », « Meilleur réalisateur »et « Meilleur scénario « aux Goya 2015, équivalent des César en Espagne, le thriller La Isla Minima d’Alberto Rodríguez débarque dans les salles obscures du territoire cemercredi 15 juillet.
Deux flics que tout oppose, dans l’Espagne post-franquiste des années 1980, sont envoyés dans une petite ville d’Andalousie pour enquêter sur l’assassinat sauvage de deux adolescentes pendant les fêtes locales. Au cœur des marécages de cette région encore ancrée dans le passé, parfois jusqu’à l’absurde et où règne la loi du silence, ils vont devoir surmonter leurs différences pour démasquer le tueur.
Rives marécageuses hostiles et étranges du Guadalquivir en Andalousie comme décor, plans baignés de soleil, vues du ciel à coupler le souffle, la Isla Minima fascine par son aspect esthétique très travaillé.
La mise en scène est bien menée, même si le genre, plutôt contemplatif, laisse quelques longueurs alourdir le rythme de cette enquête complexe. L’ambiance pesante post-franquiste donne une dimension plus profonde à cette histoire, tissée autour de celle d’un pays en pleine mutation, encore meurtrie par un passé douloureux.
Malgré le manque d’empathie de leur personnage, Raúl Arévalo et Javier Gutiérrez, interprètent avec talent deux flics singuliers au caractère opposés.
Classique pour le genre, il n’en reste pas moins que ce polar noir, s’impose comme une belle réussite à découvrir en cette période estivale.
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